La « double adaptation », voie incontournable et atout magique

| Auteur:Groupe d’études théoriques central du Conseil exécutif de l’Institut de recherche sur l’histoire et la littérature du Parti relevant du Comité Central du PCC | Publié le:2024-02-01

La « double adaptation », voie incontournable et atout magique

Groupe d’études théoriques central du Conseil exécutif de l’Institut de recherche sur l’histoire et la littérature du Parti relevant du Comité Central du PCC

 

Dans son discours prononcé lors du symposium sur le thème « Transmission et valorisation du patrimoine culturel », le secrétaire général du Parti Xi Jinping a dit : « Développer le socialisme à la chinoise dans un pays qui a plus de 5 000 ans d’histoire doit emprunter une voie incontournable, il s’agit d’adapter les principes fondamentaux du marxisme aussi bien à la réalité de la Chine et qu’à sa culture traditionnelle. Telle est la conclusion à laquelle nous sommes arrivés en faisant nos recherches sur la voie à suivre pour développer un socialisme à la chinoise. Dans ce discours, le camarade Xi Jinping nous démontre l’importance de cette « double adaptation » (adaptation (du marxisme) à la réalité chinoise et adaptation à la culture traditionnelle chinoise) et fournit les clefs théoriques et pratiques nous aidant à ouvrir à partir d’un nouveau point de départ historique de nouvelles perspectives à la sinisation du marxisme et à poursuivre nos efforts concrets visant à promouvoir la civilisation chinoise et à faire de la Chine une grande puissance culturelle socialiste.

                      

La « double adaptation » recherchée et pratiquée par le Parti

L’histoire du Parti est l’histoire de la sinisation et de mise à jour constantes du marxisme, une histoire de renouveau et de création doctrinales. La raison ultime pour laquelle le Parti a été capable d’amener le peuple chinois à accomplir des choses qui eussent été tout à fait au-dessus des forces d’autres formations politiques en Chine est qu’il n’a jamais cessé, à travers moult tâtonnements et revers, d’adapter les principes du marxisme à la réalité de la Chine et à sa brillante culture ancienne, en faveur de la sinisation et l’actualisation incessantes du marxisme.

Au cours de la période de la révolution de la nouvelle démocratie et de la révolution socialiste, le Parti a marié le marxisme-léninisme avec la praxis d’une révolution en Chine. Il a ainsi élaboré la stratégie consistant à encercler les villes à partir des campagnes et réussi la prise du pouvoir politique par les armes ; fait triompher la révolution de la nouvelle démocratie, accompli la révolution socialiste et établi un système socialiste ; forgé, enrichi et développé la pensée de Mao Zedong : ce fut la première phase de la sinisation et de l’actualisation du marxisme. C’est précisément parce qu’il n’a eu de cesse qu’il n’ait allié le marxisme avec la réalité spécifique de la Chine que le Parti a réussi à élaborer une doctrine originale et à mettre en avant des idées importantes sur la révolution et le développement de la Chine, qu’il est parvenu à amener le peuple chinois à accomplir ces tours de force que sont la révolution de la nouvelle démocratie, la révolution socialiste et l’établissement d’un régime socialiste en Chine. En recherchant la meilleure méthode pour mener à bien la révolution et développer la Chine, Mao Zedong s’est attaché à interpréter et appliquer le marxisme dans une perspective nationale, réussissant à se nourrir du passé culturel exceptionnel de la Chine. Ainsi, selon lui, « de Confucius à Sun Yat-sen, tout notre passé si riche et si brillant doit être synthétisé et transmis ». Il a préconisé : « Que l’ancien serve l’actuel. » Il a affirmé que « le patrimoine culturel de la Chine doit être pleinement valorisé, mais avec un regard critique », que le passé chinois doit être dépoussiéré pour « en retirer les rebuts du féodalisme et en tirer les éléments de démocratie qu’il contient », de manière à « nous approprier l’ensemble de notre histoire ». Il avait profondément compris la valeur de la culture chinoise pour notre époque, donnant un sens nouveau à des maximes classiques telles que « rechercher la vérité à partir des faits » ou « agir toujours en ayant un but précis ». Il a utilisé cette sagesse ancienne pour expliquer les méthodes idéologiques et pratiques du marxisme qui insistent sur la nécessité de partir toujours des faits. En se guidant sur la doctrine marxiste en matière d’État et de politique, en partant de la réalité spécifique de la Chine, en s’inspirant de la civilisation chinoise qui prend en compte l’humain, en adhérant à l’idée de co-gouvernance, en se référant au système républicain et consultatif et en utilisant la sagesse politique de « l’inclusion » et de « la recherche d’un terrain d’entente tout en mettant de côté les divergences », la Chine a établi un système d’assemblée populaire et un système de coopération multipartite et de consultation politique sous la direction du Parti communiste chinois. Conformément à la dynamique historique de la nation chinoise qui allie la cohésion intérieure et l’intégration pluraliste, reprenant à son compte la grande tradition qui exalte l’unité des « neuf régions », l’imbrication des « six pactes » et la fusion des « quatre mers », le Parti a établi un système d’autonomie ethnique régionale, développant ainsi de manière tout à fait originale la théorie marxiste des nationalités.

 

En octobre 2022, le secrétaire général Xi Jinping a rappelé lors de sa visite au site de la mémoire révolutionnaire de Yan’an que ce lieu avait été le témoin d’une page particulièrement glorieuse de l’histoire du Parti, quand celui-ci s’efforçait de siniser et de renouveler le marxisme tout en faisant la révolution, « une page qui ne sera jamais tournée ». La photographie montre des touristes visitant le mont de la Pagode à Yan’an, qui se trouve dans la province du Shaanxi. (Photo par Zhang Bowen, journaliste de l’Agence de presse Xinhua)

 

Durant la nouvelle période de réforme, d’ouverture et de modernisation socialiste, le Parti a développé le marxisme sur la base de sa nouvelle praxis et des caractéristiques de l’époque. Il a créé, défendu et développé avec succès le « socialisme à la chinoise » et l’a doté d’un appareil théorique complet, réalisant un nouveau bond en avant dans la sinisation et la mise à jour du marxisme. Afin d’accélérer la modernisation socialiste, le Parti a dirigé le développement du socialisme en Chine en renouvelant sa doctrine, continué à intégrer les principes du marxisme avec la réalité spécifique de la Chine, poursuivi son cheminement en vue de trouver la voie correcte pour créer une Chine socialiste et amené le peuple chinois à accomplir de grands exploits dans la réforme, l’ouverture et la modernisation socialiste. Dans ce processus historique, le Parti s’est efforcé aussi de mettre en valeur le rôle de la culture chinoise. Deng Xiaoping a insisté sur la nécessité, pour un pays socialiste, d’avoir non seulement un haut degré de civilisation matérielle, mais aussi un haut degré de civilisation morale. Il a souligné la nécessité de perpétuer les traditions de la Nation et du Parti, tout en s’opposant aux restes d’influence du féodalisme et à la corrosion des idées capitalistes décadentes. Il a donné un nouveau sens à l’idéal millénaire de la « prospérité moyenne (xiaokang) », formulé une stratégie de développement en trois étapes pour la modernisation socialiste, énoncé trois principes pour juger l’action et la politique du Parti, faisant un excellent usage du réalisme pragmatique propre à la tradition chinoise. Face aux défis posés par l’approfondissement des réformes, l’élargissement de l’ouverture et le développement de l’économie de marché socialiste, le Parti a vigoureusement renforcé ses efforts en vue de donner une armature idéologique et morale à la population, établi une échelle des valeurs fondamentales du socialisme, promu vigoureusement une culture socialiste avancée et énoncé la mission stratégique de faire de la Chine une « puissance culturelle socialiste ». Tout cela, il l’a fait pour favoriser l’essor d’une véritable culture socialiste et garantir le déroulement satisfaisant de la réforme, de l’ouverture et de la modernisation socialiste.

Depuis le XVIIIe Congrès national du Parti communiste chinois, le socialisme à la chinoise est entré dans une nouvelle ère. Avec le camarade Xi Jinping à la tête, les communistes chinois ont continué à intégrer les principes du marxisme avec les conditions spécifiques de la Chine et la culture traditionnelle chinoise et fait avancer la cause du Parti et de l’Etat, réalisant des exploits et des changements historiques. La pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère a vu le jour et un nouveau bond en avant a été réalisé dans la sinisation et la mise à jour du marxisme. Tenant compte de la nouvelle trajectoire du développement de la Chine, le Parti s’est concentré sur la nouvelle réalité à laquelle il était confronté. Il a ainsi réalisé une série ininterrompue d’innovations théoriques et pratiques qui ont permis au peuple chinois de mettre de nouveaux exploits à l’actif du socialisme à la chinoise de la nouvelle ère. Dans le processus de construction du socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, Xi Jinping a attaché la plus grande importance à la culture chinoise et à ses traditions. Il a creusé le sens de la « double adaptation » en s’attachant particulièrement à son second volet, déclarant : « Les principes du marxisme doivent être étroitement intégrés à la réalité spécifique de la Chine, et nous devons traiter rationnellement la culture nationale et les cultures de tous les pays du monde, et nous armer avec tout le legs culturel et philosophique de l’humanité. Il a ajouté : « Tout en suivant la voie du socialisme à la chinoise, nous devons mieux valoriser la quintessence de notre civilisation cinq fois millénaire et épouser la valorisation de notre culture traditionnelle avec les positions, points de vue et méthodes marxistes. » Lors de la célébration du centenaire de la fondation du Parti communiste chinois, le secrétaire général Xi Jinping a fusionné les deux volets de l’adaptation du marxisme en Chine, énonçant avec clarté la thèse magistrale de la « double adaptation ». La pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère est fondée sur la « double adaptation » et constitue en elle-même un brillant exemple de cette dernière. En s’inspirant du concept marxiste des masses et du peuple et de l’idée de nos ancêtres selon laquelle le peuple est le fondement et le gouvernement doit le rendre tranquille, riche et content, le secrétaire général Xi Jinping a mis en avant la pensée d’un développement centré sur le peuple ; en s’inspirant de l’idée marxiste en matière de rapports entre l’Homme et la Nature, et de l’ancienne culture chinoise qui prône l’unité de l’Homme et de la Nature et l’universalité des choses, il a mis en avant le concept très écologique de coexistence harmonieuse entre l’Homme et la Nature ; en s’inspirant de la vision marxiste de l’histoire du monde et en héritant la tradition chinoise qui prétend compassion universelle et grande concorde », il a avancé l’idée d’une communauté de destin pour l’Humanité et l’ancé l’initiative de « Ceinture et Route ». Ces nouvelles idées, ces nouveaux concepts et ces nouvelles stratégies, qui sont profondément imprégnées de l’esprit de notre époque et qui touchent au fondement même de notre façon de voir le monde, ne sont en fin de compte que l’amplification de la culture chinoise traditionnelle portée à un nouveau sommet.

Depuis sa fondation, le Parti communiste chinois n’a pas été seulement le chef de file et le praticien de la culture progressiste chinoise, il a aussi été le fidèle héritier et promoteur de la culture chinoise. En intégrant le marxisme et la réalité de la Chine, le Parti n’a jamais cessé de soutenir et de développer la culture traditionnelle chinoise. Les théories novatrices du Parti ne reflètent pas seulement les principes du marxisme : elles contiennent également la fleur de la pensée chinoise et l’expérience que les communistes chinois ont tirée de leur action. La « double adaptation » sur laquelle le secrétaire général Xi Jinping a insisté n’est en fin de compte rien autre que la synthèse scientifique des efforts prolongés du Parti pour reprendre à son compte le patrimoine culturel chinois et le développer, une expansion et un approfondissement de « l’intégration des principes du marxisme avec la réalité spécifique de la Chine ». C’est une innovation théorique révolutionnaire.

 

Approfondir le sens philosophique et pratique de la « double adaptation »

Le secrétaire général Xi Jinping s’est un jour exclamé : « Pourquoi notre socialisme est-il différent ? Pourquoi est-il si dynamique ? » La réponse réside dans ses traits chinois dont un des éléments importants est la « double adaptation ». Dans son discours au symposium sur le thème « Transmission et valorisation culturelles », le secrétaire général Xi Jinping a exposé systématiquement le sens profond de la « double adaptation » en le déclinant en cinq points. Il a expliqué le rôle très important de cette idée et révélé les exigences pratiques qui en découlent.

Le secrétaire général Xi Jinping a déclaré : « Le marxisme et la culture traditionnelle de la Chine proviennent de sources différentes, mais il existe un haut degré de compatibilité entre eux. » La culture chinoise a une longue histoire, c’est une culture profonde, une culture qui exprime toute la sagesse de la civilisation chinoise. Elle prône l’esprit public, la place primordiale du peuple dans l’État, la vertu nécessaire au bon gouvernement, le réformisme, la méritocratie, l’unité de l’Homme et de la Nature, la culture de soi, des vertus et de la foi, la recherche de l’harmonie, la gentillesse et le bon voisinage. Elle reflète la cosmologie, la vision du monde, les idées sociales et morales accumulées par le peuple chinois au cours de sa longue histoire de labeur productif. Elle est hautement compatible avec les valeurs du socialisme scientifique. Après l’introduction du marxisme en Chine, l’idée du socialisme scientifique a été chaleureusement accueillie par le peuple chinois au milieu de la concurrence agitée de divers courants de pensée. Le marxisme a ainsi finalement pris racine en Chine, s’est épanoui et a porté du fruit. Cela n’est nullement le fruit du hasard mais le résultat d’une connivence avec une culture millénaire et des valeurs vécues implicitement par les Chinois dans leur vie quotidienne. On dit en Chine que « toute unité naturelle a pour base une compatibilité profonde ». Cette connivence naturelle n’est ni le simple prolongement d’un modèle préconçu de l’histoire et de la culture chinoises, ni une simple application des schémas élaborés par les auteurs classiques marxistes, ni la répétition de la praxis socialiste d’autres pays, ni la copie de la modernisation telle qu’elle est réalisée à l’étranger. Il s’agit de l’intégration intime des principes du socialisme scientifique avec la réalité unique de la Chine, les traditions historiques et culturelles de la Chine et les exigences de notre époque. Il s’agit de l’intégration organique de l’idéal communiste et de la foi socialiste avec les idéaux millénaires de la nation chinoise. C’est ainsi que l’arbre de la vérité marxiste a pu s’enraciner solidement dans le terreau fertile de l’histoire et de la culture de la nation chinoise et qu’il a porté beaucoup de fruit.

 

En novembre 2013, le secrétaire général Xi Jinping a déclaré lors de sa visite à Qufu, dans la province du Shandong, que la renaissance nationale dépendait de la prospérité de la culture chinoise. L’image montre la muraille du temple de Confucius à Qufu. (Photo par Guo Xulei, journaliste de l’Agence de presse Xinhua)

 

Le résultat de toute intégration est l’épanouissement mutuel. Elle doit être une réaction chimique profonde et ne doit être en aucun cas un simple assemblage et ni une simple réaction physique. L’adaptation va dans les deux sens : on ne se perd pas dans l’autre, mais on se grandit mutuellement, on se complète et chacun devient ainsi meilleur et plus grand. Le secrétaire général Xi Jinping a souligné que l’intégration « est censée créer une nouvelle vie culturelle organique et unifiée, de sorte que le marxisme est devenu chinois, que la culture traditionnelle est devenue moderne et que la nouvelle culture formée par cette intégration est devenue la forme culturelle de modernisation chinoise ». Le marxisme a profondément changé la Chine, et la Chine a considérablement enrichi le marxisme. Dans le processus historique de promotion de la « double adaptation », le Parti a utilisé la puissance de la vérité marxiste pour réactiver la grande civilisation créée par la nation chinoise tout au long des siècles, de sorte que cette vieille civilisation a retrouvé vigueur et dynamisme. En même temps, la culture traditionnelle chinoise a permis au marxisme d’absorber une riche nourriture culturelle, donnant au marxisme des caractéristiques chinoises, un style et un parfum chinois. Grâce à cette « double adaptation », le marxisme a été plus étroitement lié à l’histoire magnifique de la civilisation chinoise, et s’est enraciné plus profondément dans le sol chinois et dans le cœur de centaines de millions de Chinois. Par cette « double adaptation », la culture chinoise a entamé sa transition de la tradition à la modernité, éclatant avec une puissance inégalée, montrant son charme intrinsèque et son actualité inépuisable. Dans la Chine d’aujourd’hui, vouloir développer une culture des masses socialiste et scientifique, une culture tournée vers la modernité, vers le monde et vers l’avenir revient à cultiver la culture socialiste à la chinoise de la nouvelle ère, afin d’unir les esprits et les cœurs dans la grande entreprise de la modernisation du pays.

La réussite de la « double adaptation » a permis de poser des bases solides pour la voie conduisant au socialisme aux caractéristiques chinoises que nous avons ouverte à la lumière du marxisme et de la civilisation chinoise d’une vie de plus de 5 000 ans. Le secrétaire général Xi Jinping a dit : « Le fait que la Chine s’engage dans cette voie est inséparable de la culture chinoise. La voie du socialisme à la chinoise que nous avons empruntée se trouve en Chine, son ADN est de Chine, il est porteur des gènes de la culture traditionnelle de la Chine. » Ce n’est qu’en nous basant sur les 5 000 ans de la magnifique histoire de la civilisation chinoise que nous pourrons comprendre véritablement le caractère inéluctable de la voie empruntée par la Chine, sa portée culturelle et ses atouts uniques. Xi Jinping a ajouté : « Sans civilisation chinoise vieille de 5 000 ans, comment peut-il y avoir des caractéristiques chinoises ? Sans ces caractéristiques, comment expliquer la réussite du socialisme à la chinoise ? » Quand nous cheminons sur la voie du socialisme à la chinoise, nous devons promouvoir la sinisation et l’actualisation du marxisme tout en procédant à la « double adaptation ». Le secrétaire général Xi Jinping a fait remarquer que c’est par cette « double adaptation » que nous avons donné à la voie du socialisme à la chinoise « davantage de  profondeur historique et culturelle » ; la modernisation chinoise a doté la civilisation chinoise d’une force moderne, et la civilisation chinoise a doté la modernisation chinoise d’un héritage immense ». Grâce à cette « double adaptation », la modernisation chinoise a acquis les abondantes ressources idéologiques et culturelles de l’ancienne civilisation chinoise, et l’ancienne civilisation chinoise a également vécu une renaissance en s’intégrant au processus de modernisation de la Chine. La modernisation chinoise est la continuation d’une très ancienne civilisation, et non la modernisation qui élimine le passé. C’est une modernisation qui vient de la Chine, et non d’ailleurs. C’est le résultat du renouveau de sa civilisation, et non le produit d’une rupture. La modernisation chinoise est une large voie qui conduit à l’émergence d’un pays fort, à l’avènement du renouveau national, et, tout en favorisant le rajeunissement de la civilisation chinoise, elle crée également une nouvelle forme de civilisation dans le monde.

La « double adaptation » a créé l’espace de l’innovation. La capacité de renouvellement exceptionnelle de la civilisation chinoise détermine fondamentalement le dynamisme de la Chine qui a pour principes de garder ce qui est bon tout en rejetant ce qui est dépassé et de respecter le passé sans le répéter mécaniquement. C’est ce qui explique le caractère intrépide du peuple chinois qui n’a pas peur des nouveaux défis et a le courage d’accepter la nouveauté. La « double adaptation » est en elle-même une innovation et, en même temps, elle crée un large espace pour l’innovation théorique et pratique. Elle stimule l’intelligence et a un caractère hautement philosophique. Le secrétaire général Xi Jinping a insisté sur le fait que la « double adaptation » nous permet de saisir l’initiative idéologique et culturelle de renforcer notre confiance dans la voie, la théorie et le système du socialisme à la chinoise. Le socialisme à la chinoise est un tout organique qui intègre étroitement la voie, la théorie, le système et la culture, et ces quatre éléments sont unifiés dans la grande praxis du socialisme à la chinoise. C’est le trait le plus marquant du socialisme à la chinoise. Le pouvoir de la culture est profondément ancré dans la voie, la théorie et le système. L’histoire et la pratique ont montré à maintes reprises que c’est précisément par cette « double adaptation » que le Parti a intégré organiquement l’ouverture d’une bonne voie, le développement d’une théorie scientifique, l’établissent d’un système efficace et la promotion d’une culture avancée, de sorte que la voie, la théorie, le système et la culture de la Chine non seulement incarnent les principes du socialisme scientifique, mais ont également des caractéristiques chinoises, des caractéristiques nationales et des caractéristiques de notre époque. Le secrétaire général Xi Jinping a affirmé que l’adaptation du marxisme à la culture chinoise singifie une autre forme de l’émancipation idéologique, une émancipation qui nous permet d’utiliser pleinement les précieuses ressources de la culture traditionnelle chinoise dans un espace culturel plus large et de faire des innovations théoriques et institutionnelles orientées vers l’avenir. Une telle adaptation ne consiste pas seulement à réformer l’ancien tout en favorisant le nouveau, mais aussi à créer l’avenir. Elle a vivement stimulé la vitalité novatrice et créative de la culture chinoise traditionnelle, fourni une forte garantie idéologique, un pilier moral solide et une riche nourriture spirituelle au Parti pour que celui-ci puisse ouvrir la bonne voie, développer une théorie scientifique, construire un système efficace et faire bien d’autres innovations.

L’adaptation du marxisme à la culture chinoise a permis de consolider le statut de sujet culturel. Une raison importante pour laquelle la nation chinoise a pu garder sa grande vitalité après avoir traversé les épreuves au cours d’une histoire de plusieurs milliers d’années est qu’elle a une ferme confiance dans sa culture et un sens inébranlable de son identité. Ce genre de confiance identitaire traverse la vie de toute la nation chinoise : elle y est omniprésente, ininterrompue et appelée à durer. Le sens culturel provient du fait d’être le sujet de sa propre culture. Quand on est sujet, on a un soi culturel solide qui est source de créativité et d’assurance ; la conscience culturelle a une assise ; et le peuple chinois peut devenir indépendant spirituellement et prendre sa place dignement dans le concert des nations. Si l’on perd sa conscience de sujet de sa culture, on n’a plus de foyer spirituel et l’on est privé de la vitalité inhérente à sa culture. La pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère est l’incarnation la plus puissante de cette « subjectivité » culturelle. Elle s’inscrit dans le vaste contexte des plus de 5 000 ans d’histoire de la civilisation chinoise et intègre la culture chinoise dans la stratégie globale du grand renouveau national, de sorte que le peuple chinois, sans se départir de sa tolérance et de sa capacité à accueillir l’autre, puisse rester l’artisan de sa culture et utiliser à son profit ce qu’il trouve de bon ailleurs et que la culture chinoise puisse briller d’un éclat nouveau et durable dans la nouvelle ère. Pour promouvoir la civilisation chinoise moderne, l’essentiel est, en se guidant sur la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, de renforcer sa confiance culturelle en soi et de s’atteler avec une vigueur redoublée aux missions culturelles de la nouvelle ère. Le monde d’aujourd’hui traverse le changement du siècle, diverses idéologies et cultures se rencontrent, les échanges se multiplient tous azimuts. Le statut de sujet de la culture chinoise ne doit en aucun cas être abandonné et nous devons nous opposer de toutes nos forces au nihilisme culturel qui voudrait nous ôter notre identité, démystifier notre idéologie, rabaisser nos valeurs et faire un trait sur notre histoire. C’est ainsi que nous parviendrons à procurer au peuple chinois un véritable foyer spirituel commun.

L’adaptation du marxisme à la culture chinoise a le mérite particulier d’ouvrir un nouvel horizon à l’innovation théorique entreprise par notre Parti. Elle est le fruit du bilan qu’a fait notre Parti sur son histoire et son entreprise de sinisation et d’actualisation du marxisme et témoigne que notre Parti a bien saisi la loi de l’évolution de la civilisation chinoise. Cela montre que notre Parti a porté à un niveau plus élevé sa compréhension sur la voie, la théorie et le système chinois, que sa confiance dans l’histoire et la culture chinoises ainsi que sa conscience de promouvoir l’innovation culturelle sur la base de la transmission de l’excellente culture traditionnelle ont atteint un nouveau sommet

 

Procéder à la « double adaptation » avec une volonté et une fermeté accrues

Le secrétaire général Xi Jinping a dit : « Nous nous donnons comme nouvelle mission culturelle de continuer à œuvrer à la prospérité culturelle chinoise, de faire de la Chine une véritable puissance culturelle et de promouvoir une civilisation chinoise moderne à partir d’un nouveau point de départ dans la nouvelle ère. » Sur ce chemin inédit qui s’ouvre à nous dans la nouvelle ère, nous devons étudier et comprendre l’esprit des grands discours de Xi Jinping, comprendre la signification de la « Double Confirmation », renforcer nos « Quatre Consciences », raffermir notre « Quadruple Confiance », assurer le « Double Maintien », afin de faire bien avancer la promotion de la civilisation chinoise moderne et la transformation de la Chine en une grande puissance culturelle socialiste.

Il faut écrire sans cesse de nouveaux chapitres de la sinisation et de l’actualisation du marxisme. La Chine contemporaine s’est lancée aujourd’hui dans la pleine innovation la plus ambitieuse de l’histoire de l’humanité. Ses tâches de réformes et de maintien de la stabilité sociale s’annoncent très lourdes, les risques et les défis qu’elle doit affronter se multiplient, les épreuves qu’elle doit subir en matière de gouvernance sont très sérieuses, et le monde est en proie à des changements inédits depuis cent ans. Tout cela lui pose des questions théoriques et pratiques auxquelles elle doit sans tarder donner la réponse. La tâche de la sinisation et de l’actualisation du marxisme est devenue donc plus lourde. Sur le chemin de cette nouvelle ère, nous devons apprendre et comprendre la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, saisir fermement la vision du monde et la méthodologie qu’elle comporte et bien comprendre les positions, points de vue et méthodes de cette pensée. Il faut tenir à la suprématie du peuple, à l’autonomie, à l’innovation et à la théorie systémique et penser ce que tout le monde pense, s’appliquer à la « double adaptation », et tirer la « flèche » du marxisme sur la « cible » chinoise dans la nouvelle ère, de sorte que le marxisme présente plus de caractéristiques chinoises, de parfum chinois et de style chinois. Il convient de déployer de grands efforts pour ouvrir de nouvelles perspectives à la sinisation et actualisation du marxisme, de manière à bien orienter la promotion de la civilisation chinoise moderne et la transformation de la Chine en une grande puissance culturelle socialiste.

Nous devons renforcer notre confiance dans notre histoire et culture. Dans le monde d’aujourd’hui, s’il y a un parti politique, un pays ou une nation qui puisse être confiant, c’est bien le Parti communiste chinois, la République populaire de Chine et la nation chinoise. Nous avons une ferme confiance dans notre voie, dans notre théorie et dans notre système. La source de cette confiance n’est autre que la confiance en soi culturelle, qui est basée sur la civilisation chinoise. L’adaptation du marxisme à la culture chinoise reflète la confiance en soi historique et l’initiative historique dont font preuve les communistes chinois dans la nouvelle ère, et met en évidence leur confiance et sens de responsabilité sur le plan culturel. Une telle adaptation est la plus récente expression et la plus récente généralisation théorique de la sagesse de la nation chinoise. Elle fait briller à nouveau la civilisation chinoise cinq fois millénaire, avec un éclat éblouissant dans la nouvelle ère. Dans le nouveau parcours de la nouvelle ère, nous devons mieux adapter le marxisme à la culture chinoise, en veillant à utiliser les principes fondamentaux du marxisme à re-dynamiser la culture traditionnelle chinoise, à absorber pleinement le meilleur de l’idéologique et des valeurs morales de la culture chinoise, à explorer les richesses qu’elle contient profitables au présent et et afficher l’identité spirituelle unique de la nation chinoise. Sans oublier nos racines, absorber intelligemment ce qui vient de l’étranger et faire courageusement face à l’avenir, nous veillons à mieux forger l’esprit chinois, les valeurs chinoises et la force chinoise. Dans le processus de maintien et de développement du socialisme à la chinoise, nous continuerons à cultiver notre confiance historique et culturelle, et à jeter des bases historiques et culturelles solides pour promouvoir solidement la civilisation chinoise moderne et la transformation de la Chine en une véritable puissance culturelle socialiste.

 

En juin 2022, le secrétaire général Xi Jinping a déclaré lors de sa visite au temple Sansu à Meishan, dans le Sichuan, que, de même qu’une goutte d’eau peut refléter le soleil, le temple Sansu reflète toute la beauté de la culture chinoise. La photo montre le temple Sansu. (Photo par Shen Bohan, journaliste à l’Agence de presse Xinhua)

 

Il faut faire de grands efforts pour promouvoir et renouveler la culture traditionnelle chinoise. Ce n’est certes pas en oubliant le passé que nous pourrons entrer dans le futur, et ce n’est qu’en sachant transmettre ce qui vient du passé que l’on peut innover. Une culture traditionnelle vivante est le fondement du développement d’un pays et d’une nation. Qui perd sa tradition perd ce qu’il y a de lus fondamental. Cela revient à se suicider. Il est nécessaire de perpétuer la culture chinoise et ses traditions en combinaison avec les conditions de la nouvelle ère, afin que la tradition chinoise puisse trouver un nouveau souffle et se rajeunir. Dans le nouveau parcours de nouvelle ère, nous devons adhérer indéfectiblement aux principes du marxisme, maintenir le système fondamental qui accorde une position directrice au marxisme dans le domaine idéologique, suivre inébranlablement la voie du développement culturel socialiste à la chinoise, et bien travailler au renouveau de la culture traditionnelle chinoise. Ce renouveau doit consister à adapter à notre époque les formes et les contenus de la tradition, à leur donner un nouveau sens, une expression moderne, et à réactiver leur vitalité. Le développement innovant consiste à compléter, étendre et améliorer le contenu de la culture chinoise conformément à l’évolution du progrès contemporain, et à renforcer son influence et son attrait. Il faut continuer à intégrer l’esprit de l’idéologie marxiste avec l’esprit de la tradition culturelle chinoise et les valeurs communes implicites du peuple chinois, perpétuer les traditions chinoises, promouvoir l’inculturation des cultures étrangères et forger sans se lasser une culture socialiste aux caractéristiques chinoises dans la nouvelle ère, afin de faire converger les grandes forces motrices spirituelles capables de faire avancer à pas assurés la promotion d’une civilisation chinoise moderne et la transformation de la Chine en une puissance culturelle socialiste.

 

Source : la revue Qiushi (Recherche des vérités), no 13, 2023


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