La Politique de la Chine à l'égard de l'Afrique

Source:french.xinhuanet.com | | Publié le:2015-12-05

Le gouvernement chinois a publié vendredi un document "La politique de la Chine à l'égard de l'Afrique", le second du genre depuis 2006, alors que le président chinois Xi Jinping et les dirigeants africains sont réunis à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour un sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA, FOCAC en anglais).

Suivant est le texte complet :

La Politique de la Chine à l'égard de l'Afrique

En 2006, le gouvernement chinois a publié pour la première fois la Politique de la Chine à l'égard de l'Afrique. Au cours de la dernière décennie, celle-ci a été mise en œuvre de manière complète et efficace, jouant un rôle d'orientation important pour le développement global des relations Chine-Afrique.

Cette année marque le 15e anniversaire de la création du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), dont le deuxième sommet aura lieu en Afrique du Sud en décembre 2015. Ce sera aussi le premier sommet du FCSA tenu sur le continent africain, qui posera un jalon dans le renforcement de la solidarité sino-africaine et la promotion de leur coopération. Dans ce contexte, le gouvernement chinois publie une nouvelle édition de la Politique de la Chine à l'égard de l'Afrique, dans le but de réaffirmer la détermination ferme et la bonne volonté de la Chine de développer davantage ses relations d'amitié et de coopération avec l'Afrique et d'exposer de manière globale les nouveaux concepts, propositions et initiatives dans le cadre de la politique de la Chine à l'égard de l'Afrique dans les nouvelles conditions, afin d'orienter les échanges et coopérations sino-africaines dans tous les domaines dans les années qui viennent.

Partie I

Mettre en place et développer le partenariat de coopération stratégique global sino-africain, consolider et renforcer la communauté de destin entre la Chine et l'Afrique

La Chine et l'Afrique sont depuis toujours liées par une communauté de destin. Depuis plus d'un demi-siècle, en dépit des aléas de la situation internationale, elles demeurent de bons amis dévoués, de bons partenaires solidaires et de bons frères loyaux. Profondément enracinée dans le cœur des peuples, l'amitié traditionnelle sino-africaine est un bien commun précieux pour les deux parties. L'amitié sincère et le traitement d'égal à égal, auxquels les deux parties sont attachées depuis longtemps, constituent le noyau de l'esprit des relations sino-africaines qui ne cessent de se consolider au fil des ans. Dans les nouvelles conditions, la Chine et l'Afrique, sur cette base, œuvreront à réaliser une coopération gagnant-gagnant et un développement commun, à enrichir leurs relations de nouveaux contenus et à leur donner une impulsion sans cesse renouvelée.

En 2006, le gouvernement chinois a proposé la mise en place et le développement d'un nouveau type de partenariat stratégique sino-africain, caractérisé par l'égalité et la confiance mutuelle sur le plan politique, la coopération gagnant-gagnant sur le plan économique ainsi que les échanges et l'inspiration mutuelle sur le plan culturel. Au cours de la dernière décennie, la Chine et l'Afrique ont élaboré et mis en œuvre en commun une série de mesures d'importance majeure destinées à approfondir la coopération sino-africaine, ce qui a favorisé l'essor de leurs relations d'amitié et de coopération dans divers domaines. La confiance mutuelle politique s'est davantage raffermie entre la Chine et l'Afrique, avec une coordination et une collaboration plus étroites dans les affaires régionales et internationales. La coopération pragmatique sino-africaine a porté des fruits abondants. Depuis 2009, la Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique. En 2014, le volume du commerce de la Chine avec l'Afrique a quadruplé par rapport à 2006. Les échanges culturels et humains entre les deux parties se sont multipliés rapidement, avec près de 3 millions de déplacements entre la Chine et l'Afrique par an et l'élargissement de la base populaire de l'amitié sino-africaine. Les échanges et la coopération entre la Chine et l'Afrique atteignent une ampleur et une profondeur sans précédent, et le taux de contribution de la Chine au développement économique de l'Afrique s'est nettement élevé.

Au cours de la dernière décennie, la Chine comme l'Afrique ont connu de grands changements. Elles font face à de nouvelles missions de développement. La Chine, selon les dispositions stratégiques sur la construction générale d'une société d'aisance moyenne, l'approfondissement global de la réforme, le renforcement général de la primauté de droit, et la gestion pleinement rigoureuse du Parti communiste chinois, travaille d'arrache-pied pour réaliser les objectifs des « deux centenaires » et le rêve chinois du grand Renouveau de la nation. Pour sa part, l'Afrique cherche à accélérer l'industrialisation et la modernisation et marche vers les belles perspectives décrites dans l'Agenda 2063. Les rêves chinois et africain ont tous pour objectif d'apporter une meilleure vie aux peuples.

Vu une grande convergence entre les stratégies de développement des deux parties ainsi que la complémentarité dans leurs besoins et avantages, des opportunités historiques rares se présentent à la Chine et à l'Afrique pour réaliser une coopération gagnant-gagnant et un développement commun. Forte de ses avantages comparatifs en matière d'expériences de développement, de technologies applicables, de financement et de marché, la Chine peut aider l'Afrique à résoudre deux goulots d'étranglement pour son développement, à savoir les déficits d'infrastructures et le manque de personnel qualifié, à faire de sa richesse et de son potentiel en matière de ressources naturelles et humaines un levier de croissance et d'amélioration du bien-être social, et à accélérer son processus d'industrialisation et de modernisation agricole, ce qui profitera à la réalisation d'une indépendance économique, d'un développement indépendant et durable, et d'une paix et d'une stabilité durables en Afrique.

Au cours de la dernière décennie, la situation internationale a beaucoup évolué. La multipolarisation du monde s'affirme davantage. Le développement rapide des pays émergents et des pays en développement représente un courant historique irrésistible, et ces pays deviennent d'importants acteurs pour la préservation de la paix mondiale et la promotion du développement commun. Les Nations Unies ont adopté le Programme de développement durable à l'horizon 2030, et tous les pays du monde ont à réaliser un développement inclusif et durable. L'Afrique, l'un des continents enregistrant la plus forte croissance économique et les plus prometteurs du monde, s'émerge comme un pôle important sur la scène politique internationale, un nouveau pôle de la croissance économique mondiale et un pôle multicolore de la civilisation humaine. La Chine, quant à elle, est désormais la deuxième économie du monde et un important acteur, constructeur et contributeur de l'actuel système international. La Chine, l'Afrique et d'autres pays en développement ont à accroître davantage leur représentation et leur voix au chapitre dans les affaires internationales. La Chine et l'Afrique ont intérêt à valoriser pleinement leurs deux grands avantages, à savoir la confiance mutuelle politique et la complémentarité sur le plan économique, à favoriser un développement tous azimuts de leur coopération, à renforcer la coopération Sud-Sud et à promouvoir la coopération Nord-Sud, pour montrer un exemple quant à l'établissement d'un nouveau modèle de relations internationales axé sur la coopération gagnant-gagnant.

À l'heure actuelle, les relations sino-africaines sont sur un nouveau point de départ historique. Les Chinois et les Africains, qui partagent la même quête du développement et voient leurs intérêts stratégiques se converger largement et leur coopération mutuellement bénéfique s'ouvrir sur de vastes perspectives, sont plus que jamais déterminés à aller de l'avant côte à côte et à grands pas. La Chine souhaite travailler ensemble avec les pays africains et sur la base du rayonnement de leur amitié traditionnelle pour mettre en place et développer un partenariat de coopération stratégique global sino-africain, caractérisé par l'égalité et la confiance mutuelle sur le plan politique, la coopération gagnant-gagnant sur le plan économique, les échanges et l'inspiration mutuelle sur le plan culturel, l'assistance mutuelle sur le plan sécuritaire ainsi que la solidarité et la coordination dans les affaires internationales, afin de promouvoir un développement global de la coopération amicale sino-africaine, un développement commun avec l'Afrique et la réalisation de leurs rêves, d'apporter plus de bénéfices aux peuples chinois et africains et de contribuer davantage à la paix, à la stabilité, au développement et à la prospérité du monde.

Partie II

S'en tenir à la juste conception de la justice et des bénéfices et au principe dit de « sincérité, pragmatisme, amitié et franchise » à l'égard de l'Afrique

Renforcer sa solidarité et sa coopération avec les pays africains, c'est de tout temps une pierre angulaire de la politique extérieure d'indépendance et de paix de la Chine, et un choix stratégique auquel elle reste attachée pour longtemps. Dans les nouvelles conditions, la Chine s'en tiendra au principe dit de « sincérité, pragmatisme, amitié et franchise » à l'égard de l'Afrique et à la juste conception de la justice et des bénéfices, et travaillera pour que la coopération amicale et mutuellement bénéfique sino-africaine avance à grandes enjambées :

Par « sincérité », on entend l'égalité et la confiance mutuelle ainsi que la solidarité et l'entraide. Cela veut dire que la Chine restera pour toujours l'ami le plus fiable et le partenaire le plus sincère de l'Afrique. La Chine respecte le libre choix des pays africains quant à leur voie de développement et leurs pratiques et efforts visant à promouvoir le développement socio-économique et à améliorer le niveau de vie des populations. Elle entend, sur la base de l'égalité et du libre consentement, échanger ses expériences sur la gouvernance de l'État avec l'Afrique, en vue de favoriser une connaissance et une compréhension mutuelles ainsi qu'une inspiration réciproque en ce qui concerne le système politique et la voie de développement de part et d'autre. La Chine soutient sincèrement et constamment le développement africain. Jamais elle ne s'ingérera dans les affaires intérieures des pays africains, ni n'imposera sa propre volonté à l'Afrique, ni n'assortira son assistance aux Africains de condition politique. S'agissant des questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de part et d'autre, la Chine entend renforcer la communication et la coordination avec la partie africaine pour avoir une compréhension et un soutien mutuels et préserver leurs intérêts communs.

Par « pragmatisme », on entend le réalisme et l'efficacité ainsi que la coopération conduite dans l'esprit gagnant-gagnant. Cela veut dire que la Chine, fidèle à la parole donnée et résolue dans les actes, mettra en œœuvre consciencieusement toutes les orientations et initiatives pour une coopération mutuellement bénéfique avec l'Afrique et favorisera un développement commun par son soutien au développement autonome de l'Afrique. Dans l'esprit de « Faire un nid pour attirer un phénix » et « d'apprendre à pêcher plutôt que de donner un poisson », la Chine appuie fermement les pays africains dans leurs efforts de développer les infrastructures et de valoriser les ressources humaines, les aidera à résoudre les deux goulots d'étranglement freinant sur leur développement, travaillera activement à créer des synergies industrielles et à développer une coopération en matière de capacités de production pour ainsi accompagner l'industrialisation et la modernisation agricole de l'Afrique. Déterminée à promouvoir la paix par et pour le développement, la Chine soutient fermement l'Afrique dans ses efforts pour réaliser son développement indépendant et durable et apporter des solutions africaines aux problèmes africains, et entend jouer un plus grand rôle constructif en faveur du règlement des questions d'actualité régionales.

Par « amitié », on entend des liens sincères et la coexistence harmonieuse entre les peuples. Cela veut dire que la Chine œœuvre à promouvoir les échanges et l'inspiration mutuelle sur le plan culturel, et à favoriser une compréhension mutuelle sur les idées et les politiques de part et d'autre, et entre les peuples, afin d'asseoir l'amitié sino-africaine sur une base populaire solide. La Chine veut renforcer les échanges et la coopération avec l'Afrique dans les domaines scientifique, éducatif, culturel et sanitaire, élargir les échanges non gouvernementaux, et favoriser les échanges entre les think-tanks, les établissements d'enseignement supérieur et les médias. Elle appuie les échanges et la coopération décentralisés, et encourage la bonne entente entre les ressortissants chinois ou africains, et les populations du pays d'accueil en vue d'une prospérité partagée. Le gouvernement chinois encourage les entreprises et les ressortissants chinois installés en Afrique à contribuer à l'amélioration du bien-être local et à rendre activement service à la société africaine, et veillera à créer un climat accueillant pour les Africains qui travaillent, étudient ou séjournent en Chine, afin d'élargir et de consolider la base populaire de l'amitié sino-africaine.

Par « franchise », on entend une attitude franche dans la relation et la recherche de solutions appropriées aux problèmes rencontrés. Cela veut dire que la Chine tient à placer les relations sino-africaines dans une optique stratégique à long terme et à créer avec l'Afrique un environnement favorable à leur coopération amicale et mutuellement bénéfique. La Chine est prête à renforcer sa communication et sa coordination avec l'Afrique en matière de politiques. Elle entend travailler avec la partie africaine, sur la base des principes du respect mutuel et de la coopération gagnant-gagnant, et à travers des consultations amicales d'égal à égal pour traiter en toute franchise et de façon adéquate les nouvelles situations et questions apparues dans la coopération sino-africaine, afin que chacune des deux parties puisse bénéficier de cette coopération sincère, amicale et mutuellement avantageuse.

La juste conception de la justice et des bénéfices est un étendard de l'action extérieure de la Chine à l'égard des autres pays en développement, qui consiste à mettre côte à côte la justice et les bénéfices, tout en accordant une priorité à la justice et en donnant de l'importance à la fraternité. L'essence de cette conception est d'associer étroitement l'aide aux pays africains et aux autres pays en développement en faveur d'un développement indépendant et durable de ceux-ci à la promotion du propre développement de la Chine, dans le but de réaliser une coopération gagnant-gagnant et un développement commun, et de favoriser un développement plus équilibré, inclusif et durable du monde. La Chine ne prendra jamais le chemin des anciens colonisateurs ni n'agira au détriment de l'environnement écologique de l'Afrique ou des intérêts de long terme du continent africain.

Accompagner les efforts des pays africains en vue d'un développement indépendant et durable correspond aux intérêts des peuples africains, et à ceux des peuples du monde, et constitue une responsabilité commune de la communauté internationale. Dans sa coopération avec l'Afrique, la Chine respecte et défend toujours les intérêts vitaux des pays et des peuples africains. Elle s'en tient à l'équité et réclame la justice pour l'Afrique. Attachée aux avantages mutuels et à la coopération gagnant-gagnant, la Chine soutient et aide de tout son cœur le continent africain pour réaliser la paix, la stabilité et le développement.

Le principe de l'unicité de la Chine constitue la condition préalable et la base politiques de l'établissement et du développement de relations de la Chine avec les pays africains ainsi que les organisations régionales de l'Afrique. Le gouvernement chinois apprécie l'attachement ferme des pays africains à ce principe, leur soutien à l'œuvre grandiose de la réunification de la Chine et leur engagement de ne pas développer de rapports ou échanges officiels avec Taiwan. La Chine tient à développer, sur la base des Cinq Principes de la Coexistence pacifique, une coopération amicale tous azimuts avec les différents pays africains.

La Chine apprécie les efforts de la communauté internationale qui mène des actions constructives pour soutenir et aider l'Afrique dans sa quête de paix soutenue et de développement durables. Elle entend, sur la base du principe dit « l'Afrique propose, l'Afrique consent, et l'Afrique oriente », et avec une attitude active, ouverte et inclusive, renforcer sa coordination et sa coopération avec d'autres pays et les organisations régionales et internationales pour explorer les possibilités d'une coopération trilatérale ou multilatérale en Afrique et contribuer ainsi ensemble à la paix, à la stabilité et au développement du continent africain.

Partie III

Promouvoir le développement global de la coopération sino-africaine

I. Accroître la confiance politique mutuelle

1. Intensifier les échanges de haut niveau

Valoriser le rôle d'orientation politique des échanges de haut niveau, maintenir l'élan des visites croisées et du dialogue entre les dirigeants chinois et africains, renforcer la communication sur les relations bilatérales et les questions majeures d'intérêt commun, consolider l'amitié traditionnelle, accroître la confiance politique mutuelle, se témoigner compréhension et soutien sur les questions concernant les intérêts vitaux et les préoccupations majeures de l'une comme de l'autre partie, défendre les intérêts communs, œuvrer ensemble pour le développement, approfondir la coopération, et fournir une garantie politique solide au développement des relations bilatérales et sino-africaines.

2. Renforcer les échanges d'expériences en matière de gouvernance

Respecter et soutenir les efforts de l'autre partie visant à explorer une voie de développement et un système politique adaptés à ses conditions nationales et à les améliorer. La partie chinoise est prête à engager activement des échanges d'expériences multiformes avec les pays africains. La Chine et les pays africains sont appelés à s'inspirer selon les principes des échanges sur un pied d'égalité, de l'enrichissement mutuel et du progrès en commun, de la civilisation et des pratiques de développement de l'autre partie, à renforcer les échanges d'expériences en matière de gouvernance en vue d'un développement partagé.

3. Perfectionner les mécanismes de consultations et de coopération intergouvernementaux

Mettre pleinement en valeur le rôle d'orientation et de coordination des mécanismes bilatéraux, tels que les consultations politiques entre les ministères des Affaires étrangères chinois et africains, les commissions conjointes (mixtes) sur la coopération économique et commerciale, les mécanismes de coopération économique et commerciale de haut niveau et les commissions mixtes technico-scientifiques, enrichir et améliorer davantage les mécanismes de dialogue et de consultations intergouvernementaux, afin de promouvoir le dialogue et la coopération entre les gouvernements chinois et africains.

4. Promouvoir les échanges entre les organes législatifs, les institutions consultatives, les partis politiques, les armées et les gouvernements locaux

Sur la base du respect mutuel, de l'approfondissement de la connaissance réciproque et du développement de la coopération, renforcer, aux différents niveaux et par divers canaux les échanges amicaux multiformes et tous azimuts entre l'Assemblée populaire nationale de Chine, d'une part, et les parlements des pays africains et le Parlement panafricain, de l'autre part, et enrichir sans cesse le partenariat de coopération stratégique global sino-africain.

Élargir et renforcer les échanges entre la Conférence consultative politique du Peuple chinois, d'une part, et les parlements des pays africains, le Parlement panafricain, le Conseil économique, social et culturel de l'Union africaine et les Conseils économique et social des pays africains, de l'autre part.

Le Parti communiste chinois souhaite, sur la base de l'indépendance, de l'égalité, du respect mutuel et de la non-ingérence dans les affaires intérieures d'autrui, élargir et approfondir ses échanges et sa coopération sous diverses formes avec les partis et organisations politiques amis des pays africains. Chercher activement à établir de nouvelles plates-formes d'échanges et de dialogue collectifs, accroître la connaissance mutuelle et l'amitié, approfondir les échanges d'expériences en matière de gouvernance, renforcer la connaissance et la compréhension du système et des principes de la gouvernance de l'autre partie et s'inspirer mutuellement afin d'améliorer les capacités de gouvernance respectives et de promouvoir le développement des relations entre les États.

Maintenir l'élan des visites croisées des responsables des armées des deux parties, renforcer le dialogue en matière de politique et élargir les échanges entre les jeunes officiers.

Soutenir l'établissement de davantage de jumelages entre les collectivités locales chinoises et africaines, intensifier leurs liens et promouvoir leurs échanges et coopération dans les domaines du développement local et de la gouvernance.

II. Approfondir la coopération dans les affaires internationales

Renforcer encore davantage les échanges et la coopération entre la Chine et l'Afrique au sein des institutions internationales comme les Nations Unies et dans d'autres enceintes internationales, maintenir la communication et la coordination sur les grandes questions internationales et régionales, se témoigner compréhension et soutien sur les questions majeures touchant à la souveraineté d'État, à l'intégralité territoriale, à la dignité nationale et aux intérêts du développement de l'une comme de l'autre partie et défendre les intérêts communs des deux parties et de tous les pays en développement.

Préserver ensemble l'ordre et le système internationaux centrés sur les buts et principes de la Charte des Nations Unies. La Chine soutient fermement l'accroissement de la représentation et de la voix au chapitre des pays en développement dans le système de gouvernance mondiale. Elle soutient une réforme globale des Nations Unies, préconise d'augmenter en priorité la représentation et la voix au chapitre des pays africains au Conseil de sécurité des Nations Unies et dans les autres organes onusiens, afin de corriger l'injustice historique faite à l'Afrique. Œuvrer ensemble à la préservation des buts principes de la Charte des Nations Unies, défendre effectivement l'équité et la justice internationales, et faire évoluer l'ordre international dans un sens plus juste et plus rationnel.

Appeler la communauté internationale à continuer à promouvoir la réforme de la gouvernance économique mondiale, notamment à concrétiser rapidement les engagements en matière de réforme des quotes-parts du Fonds monétaire international, à accroître la représentation et la voix au chapitre des marchés émergents et des pays en développement. Appeler le G20 à renforcer le dialogue avec l'Afrique et à soutenir la participation de l'Afrique aux affaires du G20.

Promouvoir ensemble la solidarité au sein de la communauté internationale et le partage des droits et devoirs, appliquer l'Agenda 2030 du développement durable adopté par le Sommet des Nations Unies sur le développement durable, renforcer les capacités de développement de chaque pays, améliorer l'environnement international de développement, optimiser le partenariat pour le développement, perfectionner les mécanismes de coordination pour le développement, s'efforcer de réaliser un développement équilibré et durable et une croissance inclusive, tracer ensemble une voie de développement équitable, ouvert, global et innovant, réaliser le développement en commun, et accroître les intérêts communs de l'humanité. Continuer à respecter et faire rayonner les principes de l'égalité, de la confiance réciproque, des avantages mutuels, du gagnant-gagnant, de la solidarité et de la coopération, en vue de promouvoir, dans le nouveau contexte, la coopération Sud-Sud à un niveau plus élevé, dans des domaines plus vastes et à une plus grande échelle.

Réaffirmer la place fondamentale de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) dans la lutte internationale contre le changement climatique, l'attachement à la préservation commune de l'unité des pays en développement, aux principes et dispositions énoncés dans la CCNUCC et le Protocole de Kyoto, notamment aux principes de l'équité, des « responsabilités communes mais différenciées » et des capacités respectives, promouvoir l'établissement d'un système de gouvernance climatique mondial rationnel, coopératif et mutuellement bénéfique et l'application intégrale, efficace et durable de la CCNUCC. Prendre note des progrès obtenus dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, se mettre d'accord pour défendre ensemble les intérêts des pays en développement et promouvoir l'application intégrale et efficace de la Convention.

III. Approfondir la coopération économique et commerciale

1. Appuyer l'industrialisation de l'Afrique

Faire du soutien prioritaire à l'industrialisation de l'Afrique un point d'attaque et un point d'appui de la coopération sino-africaine dans la nouvelle époque, valoriser le rôle moteur et d'entraînement du déploiement de la synergie industrielle et de la coopération en matière de capacités de production, favoriser l'accélération du processus d'industrialisation en Afrique, de sorte à jeter une base solide pour la réalisation de l'indépendance économique et le développement autonome et durable de l'Afrique. Soutenir activement les efforts des pays africains visant à améliorer, en tenant compte de leurs conditions nationales, de leurs besoins en matière de développement ainsi que des règles internationales applicables, l'environnement matériel et immatériel d'investissement et de développement, à perfectionner le cadre juridique et les services publics en vue de l'introduction et de la promotion des investissements étrangers, et à résoudre les deux goulots d'étranglement de développement, à savoir le retard dans les infrastructures et le manque de personnes qualifiées, ce pour promouvoir de manière active et ordonnée, la synergie industrielle entre la Chine et l'Afrique et leur coopération en matière de capacités de production, donner l'impulsion au processus d'industrialisation et de diversification économique de l'Afrique, élever le niveau de production, de vie et d'emploi dans les pays africains. Soutenir l'établissement par les pays africains de zones économiques spéciales, de parcs industriels et de technopôles, et leurs efforts de construire des « nids » pour attirer des « phénix ». Orienter, et appuyer les efforts des entreprises chinoises visant à construire ensemble des zones de coopération économique et commerciale, à en faire une plate-forme importante de coopération en matière de capacité de production pour amener davantage d'entreprises chinoises à investir en Afrique, à créer des bases de production et de transformation en Afrique et à réaliser une exploration locale de leurs activités, à contribuer à la création d'emplois locaux, aux recettes fiscales et au revenu en devises du pays d'accueil, et à promouvoir le transfert d'activités industrielles et de technologies.

S'en tenir aux principes dits « avoir en vue la justice et les bénéfices, mener une coopération gagnant-gagnant, réaliser une ouverture inclusive, et opérer selon la loi du marché », créer en priorité dans des pays africains ayant des conditions requises des zones pilotes de coopération sino-africaine en matière de capacités de production. Mettre pleinement en valeur le rôle d'orientation, de coordination, d'administration et de service des gouvernements chinois et africains, renforcer les échanges d'expériences en matière de gestion macroéconomique, innover les mécanismes de coopération dans les domaines de la protection des investissements, de la finance, de la fiscalité, des douanes, des visas, de l'immigration et des échanges de personnel policier, aider les pays africains à renforcer leurs capacités d'application de la loi et à améliorer leur administration et leur prestation de services. Travailler ensemble pour réaliser des récoltes précoces dans la coopération en matière de capacités de production, accumuler des expériences de développement et de coopération, valoriser le rôle de démonstration et d'orientation de cette coopération, pour promouvoir et entraîner le développement de la coopération avec les autres pays africains.

2. Aider à la modernisation agricole de l'Afrique

Faire de l'appui à la modernisation agricole en Afrique un axe prioritaire de la coopération chinoise avec l'Afrique dans la nouvelle époque, augmenter effectivement les investissements et élargir la coopération pour aider les pays africains à résoudre surtout le problème de développement des industries de base qui concernent les intérêts vitaux du pays et de la population et l'indépendance économique de la nation. La Chine est prête à partager ses expériences et ses technologies en matière de développement agricole avec les pays africains, à soutenir leurs efforts visant à améliorer les technologies agricoles, la production et la transformation des produits agricoles, de l'élevage et de la pêche, à favoriser la construction de chaînes industrielles dans le secteur agricole, renforcer leurs propres capacités de production céréalière, et à promouvoir la sécurité alimentaire, à augmenter la compétitivité internationale du secteur cotonnier et d'autres secteurs d'excellence traditionnelle, à accroître le revenu et à améliorer les conditions de vie des agriculteurs. Perfectionner et poursuivre les projets de démonstration de techniques agricoles, monter des projets pilotes pour une agriculture de qualité et à haut rendement, intensifier la R&D concernant les semences pour leur généralisation, envoyer des groupes d'agronomes de haut niveau et des groupes d'enseignants spécialisés dans la formation professionnelle agricole et amplifier l'ampleur et l'efficacité des formations sur la gestion et les techniques agricoles. Établir et perfectionner les mécanismes de coopération agricole bilatérale, valoriser les atouts et les rôles respectifs des deux parties, renforcer la supervision et l'évaluation des projets, et accroître la qualité et le niveau de la coopération. Encourager et promouvoir le commerce des produits agricoles entre la Chine et l'Afrique. Encourager et soutenir les entreprises chinoises pour qu'elles engagent des coopérations d'investissement dans les domaines de la culture, du stockage des céréales, de l'élevage, de la pêche et de la transformation des produits agricoles, et contribuer à l'augmentation d'emploi locaux, de la valeur ajoutée des produits et des revenus en devises et à la modernisation agricole en Afrique. Aider les pays africains à généraliser les techniques d'irrigation, à valoriser les ressources en eau et à renforcer leurs capacités de lutte contre les inondations et la sécheresse.

3. Participer de manière globale à la construction d'infrastructures en Afrique

Encourager et appuyer les entreprises et les institutions financières chinoises dans une participation élargie à la construction d'infrastructures africaines, mettre pleinement en valeur le rôle des dispositifs financiers à vocation politique et innover les modèles d'investissement et de financement. S'en tenir au principe dit de « se baser sur le rôle du marché, combiner le plan général et les points particuliers, et veiller à la rentabilité »,encourager et soutenir les entreprises chinoises pour qu'elles participent sous différentes formes à la construction d'infrastructures en Afrique, telles que chemins de fer, routes, télécommunications, électricité, aviation régionale, ports, exploitation et protection des ressources en eau et ouvrages hydrauliques, et prennent part à l'investissement, à l'opération et à la gestion des projets. Encourager les deux Parties à développer la coopération dans les domaines de la planification et la conception des projets, des travaux de construction, des normes techniques, de la supervision des travaux, des grands équipements, de la gestion et de l'opération.

Assurer toujours que la construction d'infrastructures soit en phase avec le développement industriel, privilégier les rendements de production d'échelle et intensive, et accorder un soutien prioritaire à la construction d'infrastructures d'accompagnement des zones économiques spéciales, des parcs industriels et des parcs technico-scientifiques, afin de créer des conditions favorables au développement des industries africaines et à la coopération sino-africaineen matière de capacités de production. Travailler activement pour promouvoir l'interconnexion des infrastructures transnationales et transrégionales dans le but de promouvoir le processus de l'intégration de l'Afrique.

4. Renforcer la coopération financière sino-africaine

Faire pleinement jouer le rôle des plates-formes d'investissement et de financement, telles que le crédit préférentiel et les autres dispositifs financiers à vocation politique, le Fonds de Développement sino-africain, le Crédit spécial pour les petites et moyennes entreprises africaines, le Fonds « Africa Growing Together », le Fonds de coopération sino-africaine en matière de capacités de production et la nouvelle Banque de Développement des BRICS, et innover la coopération financière sino-africaine. Soutenir les institutions financières chinoises dans leurs efforts de renforcer les échanges et d'explorer des possibilités de financement conjoint avec les pays et régions africains et les institutions financières et de développement internationales, et appuyer les initiatives des institutions financières chinoises et africaines de créer en collaboration des banques à capitaux mixtes selon les principes commerciaux. Renforcer la coopération monétaire entre les banques centrales, développer des négociations sur l'extension des règlements transfrontaliers en monnaie nationale et des arrangements de Swap, et encourager les entreprises des deux Parties à faire le règlement en monnaie nationale dans le commerce et l'investissement. Soutenir l'instauration réciproque d'institutions financières, et encourager le développement de l'assurance-financement. Renforcer la coordination entre la Chine et l'Afrique au sein des organisations et des mécanismes financiers internationaux, perfectionner et réformer le système financier international, et augmenter la représentation et le droit à la parole des pays en développement.

5. Promouvoir la facilitation du commerce et des investissements entre la Chine et l'Afrique

Faire entrer davantage de produits africains sur le marché chinois, et, compte tenu de l'avancement de l'échange de documents bilatéral, continuer d'appliquer le traitement de tarif zéro sur 97 % des produits taxables en provenance des pays les moins développés qui ont des relations diplomatiques avec la Chine. Encourager les entreprises chinoises et africaines à s'appuyer sur les ports pour construire des centres régionaux de distribution et de vente en gros. Renforcer le contrôle de la qualité des produits exportés vers l'Afrique et le développement des canaux de commercialisation, intensifier la coopération en matière de contrôle de la qualité et de quarantaine, et lutter ensemble contre les produits faux ou de mauvaise qualité dans les échanges commerciaux. Promouvoir la coopération entre les douanes chinoises et africaines, renforcer les échanges d'informations, la reconnaissance mutuelle des autorités de surveillance et l'entraide en matière d'exécution de la loi, lutter ensemble contre la fraude commerciale, et créer un environnement commercial respectueux de la loi et propice. Aider les pays africains à renforcer leurs capacités douanières et en matière de contrôle de la qualité et de quarantaine, les soutenir dans leurs efforts d'augmenter le niveau de facilitation commerciale, et accompagner le développement du commerce intra-africain. Soutenir la construction de zones de libre-échange et le processus d'intégration en Afrique, et discuter activement des possibilités de mettre en place des arrangements commerciaux institutionnelsavec les pays et les organisations régionales africains.

Travailler, en fonction des besoins de l'Afrique et des atouts de la Chine et sur la base de l'égalité, des avantages mutuels et de la coopération gagnant-gagnant, pour promouvoir activement la qualité et l'efficacité de la coopération économique et commerciale sino-africaine, soutenir l'Afrique dans l'accélération de son processus de l'industrialisation et de la modernisation agricole, encourager et soutenir les entreprises chinoises dans une coopération élargie et optimisée avec l'Afrique en matière d'investissements dans les domaines industriel, agricole, énergétique et des infrastructures, et continuer de soutenir les projets conformes aux conditions requises, par l'octroi de prêts de nature préférentielle et d'assurances sur les crédits à l'exportation, en augmentant d'une manièreappropriée le degré de concessionnalité des crédits préférentiels.

6. Approfondir la coopération en matière de ressources naturelles et d'énergie

Conformément aux principes de la coopération gagnant-gagnant et du développement vert, bas carbone et durable, élargir et approfondir la coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et l'Afrique dans les domaines des ressources naturelles et de l'énergie, aider les pays africains à renforcer les capacités de prospection, d'exploration et de transformation des ressources naturelles et des énergies, augmenter la valeur ajoutée des produits primaires, accroître l'emploi et les revenus en devises étrangères sur place, et transformer la dotation en ressources naturelles et en énergie en fruits du développement durable qui bénéficient à la population. Innover les modes de coopération en matière de ressources naturelles et d'énergies, étendre la coopération sur l'ensemble de la chaîne industrielle dans le domaine de l'énergie et des mines. Soutenir la construction des réseaux électriques nationaux et régionaux en Afrique, promouvoir la coopération en matière de développement des énergies renouvelables telles que l'éolien, le solaire et l'hydroélectrique, ainsi que des énergies vertes et bas carbone, et favoriser l'exploitation et l'utilisation raisonnables des énergies renouvelables, au service de l'industrialisation de l'Afrique.

7. Étendre la coopération en matière d'économie maritime

Mettre pleinement en valeur les ressources maritimes abondantes et les potentiels de développement des pays africains concernés, les soutenir dans le renforcement de leurs capacités de la pêche au large, de l'aquiculture littorale, du traitement des produits maritimes, du transport maritime, de la construction navale, de la construction de ports et de zones industrielles portuaires, de la prospection et de l'exploitation des ressources pétrolières et gazière dans les eaux littorales et de la gestion de l'environnement maritime, ainsi que dans la multiplication des échanges d'expériences en matière de planification, de conception, de construction et d'opération, soutenir activement les entreprises chinoises et africaines dans le développement d'une coopération mutuellement bénéfique sous formes diverses, aider les pays africains à développer l'économie maritime en fonction de leurs conditions nationales, et former de nouveaux pôles de croissance pour l'économie africaine et la coopération sino-africaine, pour que les ressources maritimes abondantes de l'Afrique puissent mieux servir le développement national et le bien-être social.

IV. Renforcer la coopération Chine-Afrique en matière de développement

1. Continuer d'augmenter l'aide au développement de l'Afrique

En tant que le plus grand pays en développement, la Chine apporte depuis longtemps son aide aux pays africains dans la mesure de ses possibilités, et continuera de le faire. Chaque fois que la Chine a été frappée par des calamités naturelles d'ampleur, elle a aussi bénéficié de l'aide des pays africains dans les meilleurs délais. La Chine entend continuer, dans l'esprit de la solidarité, fidèle à l'approche rejetant les pratiques d'assortir des conditions politiques, de s'ingérer dans les affaires intérieurs et d'imposer la loi, et en fonction de ses capacités financières et de son développement économique, à fournir des assistances d'urgence et nécessaires aux pays africains, compte tenu de leurs besoins pressants. Elle veillera à accroître progressivement l'ampleur des aides, à en innover les modes, à en optimiser les conditions et à les concentrer notamment dans les domaines suivants : valorisation des ressources humaines, construction d'infrastructures, services médicaux, santé publique, agriculture, sécurité alimentaire, changement climatique, lutte contre la désertification, protection de la faune et de la flore sauvages et de l'environnement, et aide humanitaire, dans le but d'aider les pays africains à réduire la pauvreté, à améliorer les conditions de vie de leurs peuples, et à accroître leurs capacités d'auto-développement.

La Chine honorera attentivement ses engagements en matière d'annulation des dettes gouvernementales sans intérêts arrivant à l'échéance fin 2015 des pays les moins développés, des pays enclavés en développement et des petits pays insulaires en développement en Afrique.

2. Soutenir le développement des systèmes de santé publique et le renforcement des capacités en la matière en Afrique

Dresser le bilan général des enseignements tirés de la coopération sino-africaine dans la lutte contre l'épidémie d'Ebola et le paludisme, approfondir et élargir la coopération entre les deux Parties sur le plan de la santé publique. Intensifier les échanges d'informations concernant les politiques sur la santé publique, soutenir les pays africains dans leurs efforts pour développer les systèmes de prévention et de contrôle des maladies et renforcer les capacités en la matière, prendre une part active à la mise en place des centres africains de contrôle des maladies, aider les pays africains à améliorer leurs compétences technologiques en laboratoire, à entreprendre la formation des ressources humaines sanitaires, et aider notamment à prévenir et à contrôler les maladies chroniques non transmissibles, les maladies transmises par les insectes, ainsi que les maladies infectieuses évitables et les maladies émergentes telles que le paludisme, le choléra, la fièvre hémorragique à virus Ebola, le Sida et la tuberculose qui portent atteinte à la santé des peuples africains. Mettre en valeur les atouts de la Chine pour soutenir en priorité le renforcement des capacités vitales des pays africains en matière de quarantaine aux ports, la construction de points de surveillance des maladies infectieuses, le renforcement des soins médicaux pour femmes et enfants ainsi que le développement des services spéciaux au sein des établissements médicaux existants. Continuer à soutenir la construction d'infrastructures sanitaires dans les pays africains. Continuer d'envoyer des équipes médicales en Afrique, de développer la coopération entre les hôpitaux des deux Parties, et de renforcer les échanges et la coopération en matière de médecine spécialisée et de médecine traditionnelle pour améliorer les services médicaux locaux. Continuer à promouvoir la consultation médicale gratuite de courte durée telle que l'« Action lumière » destinée à soigner les patients atteints de cataracte. Multiplier les échanges et la coopération sectoriels entre les établissements médicaux et les départements de surveillance et de gestion des produits pharmaceutiques. Soutenir la coopération avec l'OMS, l'Union africaine et d'autres organisations internationales et régionales, et encourager les entreprises pharmaceutiques chinoises à investir en Afrique, afin de baisser le coût des produits pharmaceutiques africains et d'en augmenter l'accessibilité.

3. Élargir la coopération en matière d'éducation et de valorisation des ressources humaines

Élargir la coopération éducationnelle sino-africaine, et soutenir énergiquement le développement de l'éducation en Afrique. Compte tenu des besoins des pays africains pour leur développement économique et social, accroître l'investissement à l'éducation et en augmenter l'efficacité pour les aider à former plus de personnel qualifié répondant à leur besoin d'urgence, notamment les enseignants et les professionnels médicaux. Renforcer les échanges et la coopération entre les services d'éducation et les établissements scolaires des deux Parties. Continuer de mettre en œuvre le « Projet des Talents africains », augmenter progressivement le nombre des bourses gouvernementales accordées aux pays africains, et encourager les gouvernements locaux, les établissements d'enseignement supérieur, les entreprises et les groupements sociaux à créer des bourses en vue d'inviter davantage de jeunes Africains à faire leurs études en Chine et à jouer un rôle plus important dans la coopération pragmatique Chine-Afrique. Appeler plus d'établissements d'enseignement supérieur des deux Parties à nouer un partenariat de coopération, soutenir les échanges entre des enseignants et des étudiants, et travailler pour que le programme « Plan de coopération entre les universités chinoises et africaines 20+20 » donne des fruits plus abondants. Développer en parallèle les recherches et la mise en application des fruits de recherches, élargir la coopération sur les plans de la formation des enseignants et de l'enseignement professionnel et technique, et étendre les voies de valorisation des ressources humaines.

4. Partager et vulgariser les expériences en matière de réduction de la pauvreté

La pauvreté est un défi commun auquel la Chine et l'Afrique se trouvent confrontées. La Chine tiendra avec tout le sérieux qui s'impose ses engagements envers la communauté internationale pour appuyer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030. Mettre activement en œuvre le Programme de renforcement de la coopération entre la Chine et l'Union africaine sur la réduction de la pauvreté, renforcer la coopération sino-africaine dans le domaine de la réduction de la pauvreté, mettre en valeur le Centre international de réduction de la pauvreté en Chine conjointement établi par celle-ci et les Nation Unies et d'autres plates-formes internationales d'échanges de ce genre, encourager et soutenir les gouvernements, les institutions académiques, les entreprises et les organisations non gouvernementales des deux parties à mener des échanges d'expériences et la coopération pragmatique en la matière sous diverses formes. Partager avec les pays africains les expériences réussies que la Chine a acquises en réduisant de manière importante la pauvreté à travers l'assistance aux déshérités et la mise en valeur de ses zones rurales, et intensifier la coopération des projets pilotes de manière à accroître la capacité autonome de réduction de la pauvreté et de développement des pays africains.

5. Renforcer la coopération technico-scientifique et le partage du savoir

Continuer de promouvoir la mise en œuvre du Projet de partenariat scientifique sino-africain, encourager les échanges et la coopération des deux parties sur l'agriculture, les ressources en eau, les énergies, l'aéronautique, l'astronautique, les télécommunications, la protection de l'environnement, la lutte contre la désertification et la santé. Soutenir les pays africains dans leurs efforts pour renforcer leurs capacités scientifiques, créer en commun dans les domaines clés des laboratoires conjoints, des centres de recherches conjoints ou des parcs technologiques, continuer de financer les jeunes scientifiques éminents africains pour venir effectuer des recherches scientifiques à court terme en Chine, renforcer la formation pour les politiques et les technologies applicables, et mettre en place de concert des bases de démonstration et d'application des technologies avancées applicables, dans le but de promouvoir activement la vulgarisation et la mise en application en Afrique des acquis scientifiques et des techniques avancées appropriées de la Chine.

6. Intensifier la collaboration pour les plans de lutte contre le changement climatique et la protection de l'environnement

Développer énergiquement et consolider la coopération Chine-Afrique menée dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et d'autres mécanismes concernés, et promouvoir activement le développement des consultations, des échanges et de la coopération des projets concernés entre les deux parties dans le domaine de la lutte contre le changement climatique. Explorer de nouveaux domaines de coopération, et approfondir la coopération pragmatique pour accroître en commun leurs capacités à y répondre. Multiplier le dialogue politique concernant l'environnement afin de promouvoir la coordination et la coopération entre la Chine et l'Afrique dans le domaine de l'environnement bilatéral et multilatéral. Intensifier la coopération sur l'enseignement, la formation des ressources humaines, et la démonstration sur l'aménagement global dans différents domaines, tels que la conservation écologique, la gestion de l'environnement, le contrôle et la prévention de la pollution, la protection de la biodiversité, la préservation des ressources en eau et la lutte contre la désertification, etc. Promouvoir la coopération sur les capacités de production respectueuses de l'environnement et le transfert des techniques appropriées. Intensifier les échanges en matière de lois et règlements sur la protection de l'environnement, mener activement le dialogue et la coopération dans le domaine de la préservation de la faune et de la flore sauvages menacées d'extinction, multiplier les échanges d'informations, renforcer la capacité exécutive dans l'application de la loi, et réprimer énergiquement la criminalité transnationale organisée, et notamment la contrebande de la faune et de la flore sauvages menacées de disparition. Renforcer la communication et coordonner leurs positions dans les affaires internationales telles que le respect de la Convention sur la diversité biologique et de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, pour contribuer en commun à la protection et l'utilisation durable de la faune et de la flore sauvages.

V. Approfondir et élargir les échanges et la coopération dans les domaines socio-culturels

1. Étendre les échanges et la coopération culturels et sportifs

Maintenir l'élan des contacts de haut niveau sur le plan culturel entre les deux parties, et mettre en œuvre les accords de coopération culturelle bilatérale ainsi que les projets d'exécution de ces accords. Encourager et soutenir l'enseignement du chinois dans les pays africains en continuant d'y créer les Instituts Confucius, et encourager et appuyer la mise en place réciproque des centres culturels dans l'une et l'autre partie. Soutenir l'organisation des activités pour célébrer l'« Année de la Chine » en Afrique et l'« Année de l'Afrique » en Chine. Enrichir les contenus des activités telles que « Chinese and African Cultures in Focus », le « Projet sino-africain d'échanges de visites de personnalités culturelles » et le « Plan de partenariat culturel sino-africain », accroître l'efficacité des échanges culturels, respecter la diversité culturelle de l'une et de l'autre partie afin de favoriser leur inclusion et prospérité commune sur le plan culturel et approfondir les connaissances et les liens d'amitié entre les deux peuples. Promouvoir les échanges institutionnels et humains en matière culturelle des deux parties et renforcer la formation des personnes de talent et la coopération dans le domaine de l'industrie culturelle.

Dans le respect des principes de mettre en exergue les points essentiels et d'agir dans la mesure de ses moyens, multiplier les échanges et la coopération pragmatique dans le domaine sportif avec les pays africains, et continuer de leur apporter une assistance favorable à leur développement sportif.

2. Élargir la coopération touristique

Continuer de faciliter le voyage des citoyens chinois et africains dans les pays et régions de l'autre partie en accordant des facilités pour les visas et d'autres services, soutenir l'organisation de manifestations de promotion touristique dans l'autre partie, et encourager les compagnies aériennes des deux parties à mettre en service davantage de lignes et de vols aériens reliant la Chine à l'Afrique pour multiplier les contacts personnels. La Chine se prononce favorable à la demande des pays africains qualifiés pour devenir « destinations touristiques des voyages organisés à l'étranger des citoyens chinois » et envisage d'en tenir compte activement. Soutenir la coopération mutuellement bénéfique entre les entreprises chinoises et africaines dans la construction d'infrastructures touristiques pour améliorer et optimiser l'environnement touristique.

3. Étendre la coopération sur les médias, la radio et la télévision

Promouvoir énergiquement les échanges et la coopération sous diverses formes entre les médias des deux parties, créer activement les conditions nécessaires à cette fin, et donner à cet effet une orientation et des facilités. Renforcer le dialogue et les consultations entre les services gouvernementaux compétents des deux parties, échanger des expériences sur l'approfondissement de la coopération médiatique, le renforcement de la gestion du cyberespace et les relations avec les organes de presse, et appuyer en priorité le renforcement des capacités des médias africains. Appuyer une bonne mise en place du centre d'échanges des informations sino-africain, intensifier la diffusion d'informations et la présentation complète et objective sur les développements chinois et africain ainsi que les relations Chine-Afrique afin d'approfondir la connaissance et la compréhension mutuelles entre les deux peuples. Encourager les médias des deux parties à intensifier leur coopération en ce qui concerne les séminaires sur l'actualité, la formation du personnel, les échanges de contenus, les interviews et la production conjointes ainsi que les nouveaux médias. Multiplier les échanges technologiques et la coopération sectorielle dans les domaines de la radio et de la télévision, et encourager l'interconnexion entre les établissements de radio et de télévision chinois et africains. Continuer de fournir les soutiens financiers et techniques ainsi que la formation du personnel qualifié aux pays africains en faveur de la numérisation de la diffusion de la radio et de la télévision, et encourager les entreprises chinoises et africaines à développer la coopération en joint-venture.

4. Encourager les échanges académiques et les contacts entre les think-tanks

Encourager les universités chinoises et africaines à mener des recherches conjointes pour accroître la force de la recherche académique sino-africaine. Mettre activement en œuvre le « Programme conjoint sino-africain d'échanges et de recherche » et le « Programme de partenariat 10+10 des think-tanks Chine-Afrique ». Appuyer activement les échanges et la coopération entre les institutions académiques et les think-tanks des deux parties sous diverses formes comme projets de recherche, échanges académiques, séminaires et publication d'ouvrages. Soutenir en priorité le développement des projets de recherche favorables à la coopération amicale sino-africaine et le partage des acquis dans divers domaines, tels que la gouvernance d'État, les voies de développement, la coopération en matière de capacités de production, la différence et la similitude en matière culturelle et juridique, etc.

5. Multiplier les échanges non gouvernementaux

Continuer de renforcer les échanges non gouvernementaux entre la Chine et l'Afrique pour promouvoir la communication au sein de l'opinion publique et la coopération en faveur du bien-être des peuples. Concrétiser l'Initiative sur les échanges et la coopération non gouvernementaux entre la Chine et l'Afrique, encourager la mise en œuvre de l'« Action pour l'amitié des peuples Chine-Afrique » et du « Programme de partenariat pour l'amitié des peuples Chine-Afrique», et soutenir le développement des échanges amicaux et des activités d'intérêt public sous diverses formes par les organisations non gouvernementales et les groupements sociaux.

Promouvoir énergiquement l'élan des échanges entre les jeunes de Chine et d'Afrique. Faire progresser les échanges des deux parties au niveau des services gouvernementaux chargés des affaires des jeunes et des sections de la jeunesse des partis politiques, et multiplier les contacts entre les jeunes de talent dans différents milieux de la société des deux parties. Inciter les jeunes volontaires chinois, tout en leur offrant des conseils, à travailler en Afrique pour lutter contre la pauvreté et contribuer au développement de l'éducation.

Continuer de renforcer les échanges et la coopération entre les deux parties en matière d'égalité des sexes, approfondir davantage les échanges des institutions et des organisations de femmes, renforcer le dialogue de haut niveau sur les questions des femmes, maintenir une bonne coopération sur les affaires multilatérales des femmes, et promouvoir en commun le développement de la cause des femmes chinoises et africaines. Continuer d'apporter son assistance nécessaire aux pays africains dans les domaines des femmes et des enfants, et renforcer la coopération sur la formation professionnelle qualifiante en la matière.

Mener des échanges sur le système de services en faveur des personnes handicapées et sur les politiques relatives à la sécurité sociale. Renforcer la coopération dans les domaines de la rééducation, de l'éducation, de l'emploi, de la sécurité sociale, du développement et de la lutte contre la pauvreté.

Intensifier les échanges et la coopération amicale entreles syndicats des deux parties.

VI. Promouvoir la paix et la sécurité en Afrique

1. Soutenir la réalisation de la paix et de la sécurité en Afrique

Soutenir les pays africains dans leurs efforts visant à résoudre leurs problèmes de manière indépendante et à l'africaine. Jouer un rôle constructif dans le maintien et la promotion de la paix et de la sécurité de l'Afrique, selon les principes du plein respect de la volonté africaines, de la non-ingérence dans les affaires intérieures et du respect strict des règles fondamentales régissant les relations internationales, explorer activement les voies et moyens aux caractéristiques chinoises permettant de participer de manière constructive au règlement des questions d'actualité brûlante de l'Afrique, afin d'exercer une influence particulière sur la paix et la sécurité du continent africain et d'y apporter une plus grande contribution. Continuer de mettre en valeur le rôle du représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines.

Renforcer le dialogue et les consultations avec les organisations régionales africaines et les pays africains sur les affaires liées à la paix et à la sécurité, respecter le principe de la paix par et pour le développement, et concrétiser efficacement leur consensus sur la sécurité commune, coopérative, intégrée et durable. Appuyer les efforts des pays africains, de l'Union africaine et des organisations sous-régionales pour renforcer leur capacité à maintenir la paix et la stabilité de l'Afrique. Concrétiser l'« Initiative du partenariat de coopération Chine-Afrique pour la paix et la sécurité », et continuer d'offrir son soutien, dans la mesure de ses possibilités, à la formation du mécanisme de sécurité collective en Afrique, comme notamment l'armée africaine permanente et la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises.

Défendre l'équité et réclamer la justice à l'ONU et dans les autres enceintes multilatérales, et préserver les intérêts communs des pays africains et de l'ensemble des pays en développement. Attacher un grand prix au rôle essentiel de l'ONU dans le maintien de la paix et de la stabilité de l'Afrique, tout en offrant son soutien. Continuer d'appuyer les efforts de l'ONU pour maintenir et construire la paix en Afrique, et d'y prendre une part plus active.

2. Approfondir la coopération militaire

Renforcer davantage les échanges et la coopération militaires entre la Chine et l'Afrique, approfondir la coopération dans le domaine des technologies militaires, et mener activement des entraînements militaires conjoints. Élargir, en fonction des besoins de l'Afrique, l'ampleur de la formation du personnel militaire des pays africains, tout en renouvelant les modèles de formation. Continuer de soutenir les pays africains dans leurs efforts de renforcement de la défense nationale et des capacités du maintien de la stabilité afin qu'ils puissent s'assurer de leur propre sécurité et préserver la paix régionale.

3. Soutenir l'effort africain contre les menaces non conventionnelles à la sécurité

Intensifier les échanges d'informations et la coopération en matière de renforcement des capacités pour améliorer en commun la capacité à faire face aux menaces non conventionnelles à la sécurité. Appuyer les efforts de la communauté internationale contre la piraterie, continuer d'envoyer des navires pour participer aux opérations de maintien de la sécurité du transport maritime international dans le golfe d'Aden et au large de la Somalie, et soutenir activement les efforts des pays africains visant à maintenir la sécurité du transport maritime dans le golfe de Guinée.

Appuyer les efforts des pays africains et des organisations régionales pour améliorer leurs capacités de lutter contre le terrorisme, et accompagner les pays africains dans leurs efforts de développement économique, afin d'éradiquer le terreau du terrorisme, de préserver la paix et la stabilité régionales et de promouvoir la paix et le développement durables en Afrique. Renforcer les échanges et la coopération avec l'Union africaine et les pays clés en matière de lutte contre le terrorisme.

VII. Renforcer les échanges et la coopération sur les plans consulaire, judiciaire, policier et dans le domaine de l'immigration

Appuyer activement la prise des dispositions institutionnelles en faveur de la mobilité humaine sino-africaine pour assurer l'élargissement de la coopération amicale et mutuellement avantageuse et le bon déroulement des échanges humains entre les deux parties.

Mettre en place de manière ordonnée de nouveaux organismes consulaires dans l'une et l'autre partie. Multiplier les consultations consulaires avec les pays africains pour engager des discussions amicales sur les questions à régler d'urgence ou d'autres questions d'intérêt commun dans les relations consulaires bilatérales ou multilatérales. Intensifier les échanges et la coopération de la Chine avec les pays africains au niveau des services d'immigration dans le domaine de la lutte contre l'immigration clandestine, et appuyer le renforcement des capacités des pays africains en matière d'application de la loi sur l'immigration.

Renforcer les échanges et la coopération des deux parties au niveau des services judiciaires et policiers, s'inspirer mutuellement dans l'action législative et la réforme judiciaire, appuyer l'Afrique dans ses efforts pour le renforcement des capacités à combattre la violence, à maintenir la stabilité et à appliquer les lois, et adopter des mesures effectives et efficaces pour assurer la sécurité, les droits et intérêts légitimes des ressortissants et des institutions de l'autre partie sur son sol.

Intensifier la coopération entre les deux parties quant à l'entraide judiciaire, à l'extradition et au rapatriement des criminels présumés. Élargir leur coopération dans la conclusion des accords liés à l'assistance judiciaire, la lutte contre la criminalité, la poursuite des criminels en fuite et le recouvrement des biens mal acquis. Combattre ensemble la criminalité transnationale pour assurer le bon déroulement des échanges économiques, commerciaux et humains entre les deux parties et les droits et intérêts légitimes de part et d'autre. Renforcer les échanges et la coopération entre la Chine et l'Afrique dans les domaines de la gestion des prisons, des services correctionnels communautaires, de la réadaptation des toxicomanes et du transfèrement des personnes condamnées.

Partie IV

Construction du mécanisme du Forum sur la Coopération sino-africaine et ses actions de suivi

Créé en 2000, le FCSA, grâce aux efforts conjugués des deux parties, est d'ores et déjà une plate-forme importante de dialogue collectif entre la Chine et l'Afrique et un mécanisme efficace pour promouvoir leur coopération pragmatique. Au cours des quinze dernières années, le Sommet de Beijing et cinq éditions de conférence ministérielle du FCSA ont eu lieu et permis d'élaborer de nombreux importants documents-programmes de coopération et d'impulser la mise en œuvre d'une série de mesures majeures en faveur du développement africain et de l'approfondissement de la coopération sino-africaine amicale et mutuellement avantageuse. Des résultats fructueux ont été obtenus.

À travers les mécanismes de dialogue d'égal à égal dans le cadre du FCSA tels que la conférence ministérielle, les consultations politiques des Ministres des Affaires étrangères en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, la réunion de hauts fonctionnaires, ainsi que les consultations entre le secrétariat du Comité de Suivi chinois du FCSA et le Corps diplomatique africain en Chine, les deux parties ont mené activement le dialogue pour accroître la compréhension mutuelle et la confiance politique mutuelle. Le FCSA a fourni une plate-forme de coopération pragmatique tous azimuts, donnant une impulsion à la croissance fulgurante des échanges commerciaux et des investissements réciproques sino-africains et favorisant le gagnant-gagnant et le développement commun de la Chine et de l'Afrique. Le FCSA a contribué à resserrer les échanges humains et les liens d'amitié non gouvernementaux sino-africains avec la multiplication des contacts de différents milieux et à consolider et à élargir la base populaire de l'amitié sino-africaine. Le FCSA a permis de renforcer la communication et la collaboration entre la Chine et l'Afrique sur le plan international, en vue de défendre les intérêts communs des deux parties et de l'ensemble des pays en développement.

La Chine entend travailler avec l'Afrique pour renforcer davantage la construction du mécanisme du FCSA, élargir les domaines et les canaux de coopération, enrichir le contenu de leur coopération, promouvoir la mise en place et l'amélioration des sous-forums sur l'industrialisation, la modernisation agricole, la construction d'infrastructures, la valorisation des ressources humaines, la coopération en matière de capacités de production, la finance, les sciences et technologies, l'éducation, la culture, la santé, la réduction de la pauvreté, la législation, les gouvernements locaux, les jeunes, les femmes, les peuples, les think-tanks et les médias, etc., et approfondir la coopération dans lesdits domaines, pour que la coopération sino-africaine dans le cadre du FCSA devienne plus pragmatique et efficace, et porte plus de fruits tangibles pour le grand bénéfice des peuples chinois et africains.

Partie V

Relations entre la Chine et les organisations régionales africaines

La Chine accorde une grande importance et apporte un soutien ferme au rôle directeur que joue l'Union africaine dans la promotion d'une Afrique unie et forte et de l'intégration africaine, à son rôle pilier dans la préservation de la paix et de la sécurité africaines, et à son rôle croissant dans les affaires régionales et internationales. Elle salue et soutient l'adoption et la mise en œuvre de l'Agenda 2063 et de son premier plan décennal par l'Union africaine. En 2014, la Chine a ouvert une mission diplomatique permanente auprès de l'Union africaine, marquant l'entrée dans une nouvelle phase de leurs relations. La Chine entend intensifier davantage ses échanges de haut niveau avec l'Union africaine, mettre pleinement en valeur le rôle du mécanisme de dialogue stratégique Chine-UA, renforcer le dialogue politique et la confiance politique mutuelle, et promouvoir la coopération des deux parties dans les domaines tels que la planification du développement, le partage des expériences en matière de réduction de la pauvreté, la santé publique, la paix et la sécurité, et les affaires internationales.

La Chine salue le rôle actif des organisations sous-régionales africaines dans la promotion de la paix, de la stabilité et du développement dans la sous-région. Elle entend intensifier ses échanges et sa coopération d'amitié avec ces organisations, et soutient leurs efforts de renforcement des capacités.

La Chine entend établir et améliorer divers mécanismes de dialogue et de coopération avec l'Union africaine et les organisations sous-régionales africaines, et intensifier sa coopération avec l'Afrique au niveau régional et sous-régional dans les domaines politique, économique, commercial, humain, et autres.

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