Yang Mingwei:Comprendre les nouvelles idées et initiatives du PCC

| Auteur:Yang Mingwei | Publié le:2023-01-10

Hong Ting Forum

 

Comprendre les nouvelles idées et initiatives du PCC

 

Par Yang Mingwei

Bureau de la coopération et des échanges avec l'étranger

Institut de recherche sur l'histoire et la littérature du Parti relevant du Comité central du Parti communiste chinois

 

Le secrétaire général Xi Jinping a indiqué ; « Les cinq prochaines années seront une période cruciale dans notre marche vers la réalisation définitive d'un État socialiste moderne et pour l’atteinte des objectifs du Deuxième Centenaire ». À cette fin, le XXe Congrès national du PCC a défini en priorité les tâches stratégiques et les mesures importantes pour les cinq prochaines années et proposé de nouvelles idées et initiatives pour résoudre les problèmes du pays.

Le XXe Congrès national du PCC a tenu à rappeler que la stratégie globale pour la transformation définitive de la Chine en une puissance socialiste moderne prévoyait deux étapes : de 2020 à 2035, il s’agira de réaliser pour l’essentiel la modernisation socialiste ; de 2035 au milieu du siècle, on verra émerger une puissance socialiste développée, démocratique, civilisée, harmonieuse et belle. C’est là la stratégie dite « en deux temps » de la Chine.

 

I. La stratégie des deux temps 

 

Où va la Chine dans l’ère nouvelle où nous vivons ? Cela peut être résumé facilement. D’abord se concentrer sur les affaires intérieures, édifier un véritable État socialiste moderne et réaliser le renouveau national ; ensuite, travailler au progrès de l'humanité entière en promouvant un nouveau type de relations internationales et la communauté de destin pour l’humanité.

De ces deux points, le plus important est le premier, qui correspond à ce que le secrétaire général Xi Jinping a déclaré récemment : « Le plus important est de bien faire notre travail sur le plan national. »

Comment bien faire notre travail ? Pour répondre à cette question il est important de se pencher sur la stratégie dont dépendra le développement futur de la Chine : la stratégie des deux temps.

Cette idée a été proposée lors du XIXe Congrès national du PCC. Les deux étapes vont de 2020 au milieu du siècle.

La première étape, de 2020 à 2035, consistera, à partir de la base que représente la société de moyenne aisance, à faire des efforts opiniâtres pendant encore 15 années pour parvenir à la modernisation socialiste de base. Durant la deuxième étape, de 2035 au milieu du siècle, sur la base des résultats obtenus, la Chine devra se transformer, au prix de quinze années d’efforts supplémentaires, en une puissance socialiste moderne prospère, démocratique, civilisée, harmonieuse et belle.

Le XXe Congrès national du PCC a établi la vision macroéconomique de la stratégie en deux temps et fixé les tâches stratégiques et les principales mesures pour les cinq prochaines années.

Planifier de manière stratégique et étape par étape le développement futur du pays est une tradition et un atout de toujours du PCC, l’un de ses principaux outils de gouvernement.

Dans l'histoire de la République populaire de Chine, le développement économique et social s'est fait progressivement, conformément à des plans quinquennaux, chacun avec ses objectifs visionnaires. Peu de temps après la fondation de la Chine nouvelle, en 1953, la Chine a formulé et mis en œuvre son premier plan quinquennal, dont la tâche principale était la priorité à l'industrialisation et le passage accéléré au régime socialisme dans tous les secteurs de l'économie. Une décennie plus tard, en 1964, au cours de la mise au point du troisième plan quinquennal, le gouvernement chinois a proposé une stratégie en deux étapes : à partir du troisième plan quinquennal, la première étape prendrait 15 ans. Durant la seconde, qui prendrait également 15 ans, on réaliserait la modernisation de l'industrie, de l'agriculture, de la défense nationale et de la recherche scientifique pour la fin du 20e siècle.

Dans la nouvelle ère de réforme et d'ouverture, il a été proposé un grand objectif , celui de créer un État socialiste moderne, riche, fort, démocratique et civilisé.

Alors que le socialisme chinois entre dans une nouvelle ère, une nouvelle stratégie en deux temps a été avancée : faire de la Chine une puissance socialiste moderne, prospère, démocratique, civilisée, harmonieuse et belle.

La stratégie de développement de la Chine a toujours été très claire, les décisions stratégiques du Comité central du Parti ont toujours été très claires, et le grand élan collectifdu peuple chinois pour faire de la Chine un véritable État moderne n’a jamais dévié de son objectif.

Dans la stratégie en deux temps, il existe un concept clé, à savoir la Modernisation socialiste, dite aussi la « Modernisation chinoise », pour reprendre les propres termes du secrétaire général Xi Jinping.

 

II. La modernisation chinoise : qu’est-ce à dire ?

 

Il existe un consensus dans le monde : il n'existe pas de modèle unique de modernisation, non plusune voie de développement qui serait universelle.

Dans un entretien accordé à la revue chinoise Economic Observer en 2008, ZbigniewBrzezinski, conseiller à la sécurité nationale du président américain Jimmy Carter, a évoqué la différence entre la modernisation américaine et la modernisation chinoise en indiquant : « La Chine est une puissance montante, en passe de devenir une puissance mondiale, et représente une voie différente de modernisation et de développement. »

L'ancien président français Jacques Chirac, dans une entretien accordé auRenminRibao (Quotidien du Peuple) en août 2004, a également fait remarquer que depuis 1978 la Chine a développé une vision unique de la modernisation de son économie et de sa société, et élaboré un modèle de développement pour le peuple chinois qui reste uniqueencore aujourd'hui.

Dans un entretien accordé à l’agence de presse Xinhua le 16 décembre 2008, Sonia Gandhi, présidente du Parti du Congrès national indien, a également dit : « La modernisation de la Chine a montré au monde entier qu’il est possible d'éradiquer la pauvreté, d'injecter du dynamisme et de libérer la créativité sociale et économique dans un laps de temps relativement court. »

Ces personnalités politiques ont marqué le caractère unique de la modernisation chinoise.

La modernisation socialiste que la Chine veut ressembler à celle des autres pays du monde tout en présentant des particularités qui correspondent à ses conditions propres. La modernisation chinoise se distingue essentiellement par cinq caractéristiques fondamentales.

Il s’agira d’une modernisation qui impliqueraune population énorme en premier lieu ; viseraà réaliser la prospérité commune de tous les Chinois en deuxième lieu ; mettra en accord entre les civilisations matérielle et spirituelle en troisième lieu ; contribuera à l’harmonie entre l'homme et la nature en quatrième lieu, et empruntera une voie de développement pacifique en cinquième lieu. Ce sera en fin de compte une modernisation qui se réalisera sous la direction du Parti communiste chinois en suivant la voie du socialisme.Une telle modernisation ne semblera pas se réaliser aisément au vu des tâches lourdes qui s’y imposent.

Premièrement, il faudra faire d'un pays de 1,4 milliard d'habitants une nation moderne. L'objectif de la modernisation chinoise est « d'amener définitivement 1,4 milliard de Chinois à lasociété moderne ». Cela semble extrêmement difficile. Pour ce faire, la Chine est décidée à tout faire pour le bien du peuple, en s’efforçant de satisfaire continuellement la demande de la population pour une vie meilleure et en conduisant son peuple sur la voie qui mènera à la prospérité commune. La modernisation chinoise doit suivre un processus éminemment dynamique quidébouchera sur la prospérité commune grâce à un développement progressif et différencié.

Deuxièmement, il faudra promouvoir un développement coordonné et global. La modernisation chinoise n'est pas un développement étroit, elle doit promouvoir parallèlement les civilisations matérielle et spirituelle, en mettant l'accent sur le développement coordonné des cinq aspects importants de la civilisation : matériel, politique, idéologique, social et écologique.

Troisièmement, il faudra favoriser la coexistence harmonieuse de l'homme et de la nature. La modernisation chinoise doit accorder une attention particulière à la relation entre l'homme et la nature, insister sur la coexistence harmonieuse de des deux, et suivre un chemin de développement harmonieux reposant sur la croissance de la production, la promotion de la prospéritépopulaire et la protection efficace des écosystèmes.

Quatrièmement, il faudra insister sur un développement inclusif et le respect de la diversité des civilisations. La modernisation chinoise veille à ce que la prospérité chinoise aille de pair avec la prospéritémondiale etque le développement chinois contribue au bonheur dureste du monde. La Chine veut toujours promouvoir une coopération gagnant-gagnant avec tous les pays du monde travailler avec eux à construire une communauté de destin humaine.

Voilà ce qui distingue essentiellement la modernisation chinoise de la modernisation occidentale.

Il est indéniable que la marche de la modernisation occidentale et ses importantes réalisations ont a apporté une contribution ineffaçable à la civilisation humaine. Cependant, à l’heure où les peuples du monde aspirent à construire une communauté de destin pour l’humanité et à préserver leur diversité culturelle, une telle modernisation ne pourra plus aller loin étant donné que son concept, son objectif et son passage sont déjà devenus étriqués ou se sont écartés de leur bonne direction.

Dans la poursuite de leur propre modernisation, certains pays capitalistes occidentaux ont pratiqué le colonialisme et l’expansionnisme prédateurs, reléguant ainsi d'autres pays à la poubelle de l’histoire. La modernisation occidentale est centrée sur le Capital et a contribué à lapolarisation sociale et au matérialisme à outrance. Tout cela est maintenant dépassé. La Chine veut travailler ensemble avec tous les autres pays du monde à promouvoir les avantages mutuels et la coopération gagnant-gagnant et àconstruireune communauté de destin humaine dans le cadre de sa modernisation afin qu’elle contribue à la paix et au développement de toutel’humanité. La modernisation chinoise devra élargirla voie de développement des pays du tiers-monde et offrir à l’humanité une approche nouvelledans sa recherche d'un meilleur système social.

 

III. Le problème du développement déséquilibré et insatisfaisant 

 

Durant les cinq années qui suivront le XXe Congrès national du Parti communiste chinois, la Chine doit mener à bien son développement afin de jeter des bases solides pour réaliser son ambition de devenir une grande puissance moderne socialiste et atteindre ses objectifs du deuxième centenaire.

Il est évident qu’il existe en Chine de nombreux problèmes en matière développement déséquilibré et insuffisant, de nombreuses lacunes et faiblesses.

Ce problème se manifeste dans la société chinoise d’aujourd’hui, confrontée à une contradiction qui se traduit par la différence entre les besoins croissants d’une population qui désire vivre toujours mieux et le développement déséquilibré et insuffisant. Un tel développement se fait sentir aussi bien dans l’économie que dans la société chinoise.

1) Le problème du déséquilibre

Déséquilibre entre l'économie réelle et l'économie virtuelle. L’économie réelle souffre encore d’un déséquilibre structurel en matière d’offre et de demande. Le secteur financiera tendance à s’emballer, ce qui rend le financementdes entreprises de l'économie réelle difficile et coûteux.

Déséquilibre du développement régional. Couvrant 9,6 millions de kilomètres carrés, la Chine présente d’énormes différences régionales et un développement inégal. C’est là une donnée fondamentale du pays. Même dans les parties du pays qui sont relativement développées, on constate de sérieux déséquilibres.

Déséquilibre du développement entre les zones urbaines et rurales.L'écart de développement entre les zones urbaines et rurales en Chine est encore très évident.

Et ainsi de suite.

2) La question des insuffisances

Les insuffisances se font sentir encore dans les domaines suivants. La concurrence sur le marché n'est pas ce qu’elle devrait être ; l'accès des agents économiques au marché se heurte encore à des obstacles inadmissibles ; il reste un large potentiel à libérer du fait que le PIB par tête est encore relativement faible. Bref, il reste unemarge de progression énorme.Les innovations institutionnelles laissent beaucoup à désirer. Il existe encore des contraintes institutionnelles non conformes à l‘économie de marché. Et ainsi de suite.

Ces déséquilibres et insuffisances obligent la Chine de bien positionner son développement économique et social et de veilleur surtout à sa qualité. C’est pour cette raison que le XXe Congrès du Parti s’est donné pour tâches importantes de proposer de nouvelles idées et mesures destinées à résoudre efficacement dans les 5 années cruciales à venir les problèmes de développement déséquilibré et insuffisant, accompagnées des mesures énergiques consistant à corriger les lacunes, renforcer les maillons faibles, consolider les bases et promouvoir les atouts.

 

IV. La prospérité commune : ce qu’il faut savoir

 

Mener le peuple chinois vers la prospérité communea été une quête constante du Parti communiste chinois, et c'est également l’un de ses principaux objectifs depuis la fondation de la République populaire de Chine. Cet objectif a été entrevu dès août 1949, à la veille de la fondation de la Chine nouvelle, par Mgr Ronald Owen Hall, un évêque anglican bien connu à Hong Kong. Dans un sermon prononcé à Hong Kong, Mgr Owen a déclaré avec enthousiasme : « Dieu a préparé la Chine pendant six mille ans pour que ce moment glorieux arrive. Je crois que sous le Parti communiste, cette graine deviendra un grand arbre ! » Face aux regards perplexes de ses ouailles, l’ecclésiastique a poursuivi en expliquant que « le christianisme a mis fin à l'esclavage, mais a été impuissant à arrêter un autre mal, à savoir la concentration de la propriété privée. Et la propriété privée mène toujours à la pauvreté, ce qui a été non seulement la cause du royaume céleste des Taiping, mais aussi un facteur de la chute du Guomindang. Il se peut que Dieu ait envoyé le parti communiste précisément pour détruire ce péché ! »

La compréhension qu'avait l'évêque britannique des objectifs poursuivis par le Parti communiste chinois était exacte. La poursuite de la prospérité commune est ce que les communistes chinois n’ont cessé de rechercher en prenant la tête de la lutte inlassable du peuple chinois. Depuis son entrée dans la nouvelle ère, sous la direction de Xi Jinping, le Comité central du Parti aaffirmé que conduire le peuple vers la prospérité commune est un objectif important de la modernisation socialiste et une mission importante des communistes chinois dans la nouvelle ère.

Les communistes chinoises œuvraient depuis longtemps à la prospérité commune.

La prospérité commune est une des questions fondamentalesque doit résoudre la théorie marxiste. Il s’agit là d’une des caractéristiques fondamentales des sociétés socialistes et communistesimaginées par Marx et Engels. Selon eux, dans les sociétés socialistes et communistes, « la production doit viser la prospérité de tous ».

Après la fondation de la Chine nouvelle, le président Mao Zedong avait déclaré que, sous la direction du Parti communiste chinois, la Chine pouvait devenir « prospère et forte d'année en année et elle y parviendrait ; il s’agiraitd’une prospéritéet d’une force communes devant appartenir à tous ».

Depuis le début des années 1980, dans un contexte de réforme et d'ouverture, le camarade Deng Xiaoping n'a cessé de rappeler au peuple chinois que « la Chine suit la voie du socialisme dont l'objectif fondamental est de parvenir à la prospérité commune ».

Alors que le socialisme aux caractéristiques chinoises entre dans une nouvelle ère, sous la direction du camarade Xi Jinping, le Comité central du Parti amis au premier plan la tâche consistant à « promouvoir énergiquement la prospérité commune », soulignant que « la réalisation de la prospérité commune est une exigence essentielle du socialisme chinois et une mission importante du Parti communiste chinois », qu’il faut « accorder plus d'attention à la question de la prospérité commune » et « aller fermement vers l’objectif de la prospérité commune de l’ensemble du peuple chinois ».

Seule la Chine peut véritablement sortir de la pauvreté une population aussi importante que la sienne. Dans son premier discours sur l'état de l'Union, le 8 janvier 1964, l’ex-président américain Lyndon Johnson a déclaré une « guerre inconditionnelle contre la pauvreté ». À cette époque, le taux de pauvreté aux États-Unis était de 19 %. Par la suite, le gouvernement américain a créé l'Office of EconomicOpportunity, chargé d'administrer les fonds fédéraux destinés à la réduction de la pauvreté. Depuis lors, bien que le taux de pauvreté officiel ait lentement diminué, il est resté supérieur à 10 %, et les États-Unis n'ont pas résolu le problème de la pauvreté. Le document d'orientation « Europe 2020 » de l'Union européenne, publié en 2010, proposait de réduire le nombre de personnes menacées de pauvreté de 80 millions à 60 millionsà 2020, mais aucun progrès significatif n'a été accompli dans la réalisation de cet objectif.

Mobiliser tout le pays et tout le Parti pour sortir définitivement les défavorisés chinois de la pauvreté ne peut être réalisé que sous la ferme direction du parti communiste chinois. Au cours des 40 années d’édification de la société de moyenne aisance (c'est-à-dire entre 1980 et 2020), la Chine a réduit le nombre de Chinois vivant dans la pauvreté de près de 19 millions par an en moyenne, sortant ainsi environ 800 millions de personnes de la pauvreté. En 2021, le gouvernement chinois a déclaré solennellement que l'objectif d'« élimination de la pauvreté absolue dans les zones rurales » avait été atteint, une solution historique au problème de la pauvreté absolue.

Passer de l'éradication de la pauvreté à la prospérité commune a toujours été un objectif important de la modernisation socialiste de la Chine, et la promotion solide de la prospérité commune est devenue un enjeu majeur pour la Chine après être entrée dans une société de moyenne aisance.

Afin de promouvoir la prospérité commune, la priorité est de résoudre les problèmes qui se posent au développement. Pour ce faire, il importe de veiller à un développement de haute qualité et d’améliorer le système de répartition des revenus basé sur la performance et l'équité ; il faut que chacune des entités « mène à bien son propre travail » et que l’ensemble du peuple respecte la loi ; il convient de permettre à chaque personne de s'enrichir, sans que cela ne se fasse au moyen de « tuer le riche pour aider le pauvre » ou de « tuer les riches pour retombrer dans la pauvreté ».

Le Comité central du PCC a élaboré sous la direction de Xi Jinping un plan d’ensemble sur la manière de parvenir à la prospérité commune.

Premièrement, poursuivre un développement centré sur le peuple et promouvoir la prospérité commune dans le cadre d'un développement de qualité.

Deuxièmement, bien traiter la relation entre la performance et l'équité, en envisageant un dispositif institutionnel pour coordonner la distribution primaire, la redistribution et la troisième distribution.

Troisièmement, augmenter la proportion des groupes à revenu moyen, accroître le revenu des groupes à faible revenu, réglementer raisonnablement les hauts revenus et proscrire les revenus illégaux, de manière à former une structure de distribution en forme d'olive avec un grand milieu et de petites extrémités.

Quatrièmement, promouvoir l’équité et la justice sociales et favoriser le plein développement des êtres humains, afin que tous les Chinois puissent progresser solidement vers la prospérité commune.

Bien entendu, le Parti est également très conscient du fait que réaliser la prospérité commune pour toute la populationsera une tâche extrêmement ardue et un processus historique complexe et de longue haleine, sans raccourcis possibles, et qu'elle ne pourra advenir sans le labeur acharné de tous les Chinois. C'est pourquoi le secrétaire général Xi Jinping a rappelé à plusieurs reprises à tous les camarades du Parti qu'ils devaient « progresser à pas fermes vers l'objectif d'une prospérité commune pour tout le peuple ».

 

V. La « force chinoise » de la théorie chinoise en matière de développement

 

L'idéologie directrice qui guide le développement de la Chine est sans aucun doute le marxisme chinois, en particulier ses plus récentes avancées théoriques. En Chine, le marxisme doit être combiné avec la réalité chinoise et avec la riche culture traditionnelle chinoise, il est de ce fait imprégné davantage d’aspects, de style et de force proprement chinois.

Les éléments dérivés de la culture traditionnelle sont évidents dans notre idéologie directrice et notre philosophie diplomatique, et certains politiciens étrangers en sont parfaitement conscients. L'ancien président américain Richard Nixon et le secrétaire d'État Kissinger en ont parlé à de nombreuses reprises. Dans son livre De la Chine, Henry Kissinger a écrit : « La Chine est unique en ce sens qu'aucun autre pays ne possède une civilisation aussi longue, qui persiste jusqu’à nos jours sans interruption, réussissant à préserver intacts sesstratégies et concepts politiques traditionnels. »

En combinant le marxisme avec la réalité chinoise, les communistes chinois y ont incorporé de nombreux éléments de la culture chinoise, et il existe de nombreuses correspondances naturelles et intégrations intrinsèques entre eux.

Parmi les objectifs du Parti figurent les idées traditionnelles de la « voie royale du monde», de larecherche du « bien Commun» et de la « société harmonieuse ».

Notre ligne de pensée présentel'essence de la culture traditionnelle qu’est la recherche de la vérité à partir des faits.

En ce qui concerne la relation avec les masses populaires, on prétend prendre en compte l’humain et tout faire pour la paix, la prospérité et le bien du peuple.

Dans notre épistémologie, il y a l'idée d'unité de la connaissance et de l'action, en mettant en avant l’action, sans oublier dela promouvoir par la connaissance.

Dans notre dialectique, il y a l'idée telle que la corrélation entre heur et malheur,la coexistence du yin et du yang, et le retour du calme après la tempête.

Dans tout ce qui concerne l'objectif de développement d'une société de moyenne aisance, la gouvernance de l’État en vertu de la loi et dans le respect des valeurs morales, l’idée du développement centré sur le peuple et l'initiative de construire une communauté de destin pour l’humanité, se trouvent exprimées les idées tirées du fond de la culture traditionnelle chinoise.

Par conséquent, notre idéologie directrice est avant tout marxiste, mais combinée à la sagesse et à l’esprit chinois. Ces idées sont conformes à la réalité de la Chine et peuvent guider le développement et le progrès de la Chine.

 

VI. Le fil conducteur de la diplomatie chinoise

 

Comment la Chine gère-t-elle ses relations extérieures alors qu’elle insiste sur l’importance de mener à bien ses affaires intérieures ? Elle pratique une diplomatie de grand pays et s’attache à promouvoir un nouveau type de relations internationales, à construire une communauté de destin pour l’humanité, à développer les valeurs communes que sont la paix, le développement, l'équité, la justice, la démocratie et la liberté pour toute l'humanité, et à contribuer au progrès de l’humanité.

Il existe un consensus international sur la philosophie diplomatique de la Chine. En 2017, lorsque le président Xi Jinping a prononcé un discours intitulé « Construisons ensemble une communauté de destin pour l’humanité » au siège des Nations Unies à Genève, les quelque 800 chefs d'organisations internationales, ambassadeurs et dignitaires y ont réagi avec enthousiasme, et plus de 30 salves d'applaudissements ont retenti dans la salle. Peter Thomson, président de la 71e Assemblée générale des Nations Unies, a déclaré à la presse : « L'idée de construire une communauté de destin pour l’humanité défendue par la Chine est, pour moi, le seul avenir de l'humanité sur cette planète. »

Ce commentaire de Peter Thomson peut être considéré comme le sentiment commun de toutes les figures impartiales de la communauté internationale. Pourquoi celles-ci ont-elles un tel sentiment ? C'est parce qu'il existe un fil conducteur clair dans la diplomatie chinoise, à savoir : servir le renouveau national de la Chine tout en promouvant le progrès de l’humanité.

Cette ligne directrice comprend cinq points sur lesquels la Chine insiste particulièrement.

Premièrement, la Chine est décidée à poursuivre une voie de développement pacifique. Elle continuera à défendre fièrement la cause de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant, à tendre vers la paix mondiale et la promotion du développement commun, à s'opposer à l'ingérence dans les affaires intérieures des autres pays et à l'intimidation du faible par le fort, et à promouvoir la construction d'un nouveau type de relations internationales fondées sur le respect mutuel, l'équité et la justice et la coopération gagnant-gagnant. La Chine travaillera avec tous les pays du monde pour construire un monde de paix durable, de sécurité universelle, de prospérité commune, d'ouverture et d'inclusion, de propreté et de beauté, et pour construire conjointement une communauté de destin humaine.

Deuxièmement, la Chine est décidée à promouvoir des partenariats à l’échelle mondiale. Elle continuera à améliorer la configuration globale des partenariats, à construire le partenariat de coopération stratégique globale existant sur tous les fronts, à gérer correctementles différends et les frictions sur la base de l'égalité et du respect mutuel, à renforcer la confiance mutuelle stratégique et la convergence d'intérêts avec les pays voisins conformément au concept de bonne volonté et de tolérance, à adhérer au concept correct de justice et d'avantage, et à renforcer la solidarité et la coopération avec la majorité des pays en voie de développement.

Troisièmement, la Chine est décidée à promouvoir l’initiative « Ceinture et Route »en garantissant sa qualité élevée. Elle s'appuiera sur son expérience passée dans la promotion de l’initiative « Ceinture et Route », continuera à respecter la règle d'or de la coentreprise, de la co-construction et du partage, poursuivra le principe d’ouverture, d'écologie et d'intégrité, et promouvra la construction conjointe des nouvelles routes de la soie en veillant à leur haute qualité.

Quatrièmement, la Chine est décidée à guider la réforme du système de gouvernance mondiale. Comme toujours, elleparticipera activement à la réforme et à l’édificationd’un système de gouvernance mondiale, défendra résolument le système international fondé sur les Nations Unies, maintiendra l’ordre international reposant sur les droits internationaux, défendra le multilatéralisme commercial mis en place par l'OMC, et fera tout son possible pour assurer le bon fonctionnement du système de gouvernance mondiale.

Cinquièmement, la Chine est décidée à sauvegarder sa souveraineté etsa sécurité nationales et à défendre son intérêt en matière de développement. Elle prendra des actions plus fermes et des mesures plus énergiques pour construire une ligne de défense solide dans ces domaines.

Dans son rapport au XXe Congrès national du PCC, le secrétaire général Xi Jinping a déclaré que « la construction d'une communauté de destin pour l’humanité est l'avenir de tous les peuples du monde ». « La Chine applique toujours une politique étrangère ayant pour objectif de maintenir la paix mondiale et de promouvoir le développement commun et s'attache à promouvoir la construction d'une communauté de destin pour l’humanité. »

Il a également déclaré : « Construire une communauté de destin pour l’humanité est un objectif merveilleux, la réalisation d’un tel objectif nécessitera les efforts incessants d’une génération à l’autre. La Chine est disposée à travailler ensemble avec un large éventail d'États membres, d'organisations et d'institutions internationales pour faire avancer le grand processus de construction d'une communauté de destin pour l’humanité. »


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